Ce jeudi 25 avril, le président de la République prononcera un discours sur l’Europe à la Sorbonne, sept ans après une première prise de parole. Une façon de relancer la liste de Valérie Hayer, qui décroche dans les sondages ? L’Élysée dément, affirmant que ce discours n’aura « rien à voir avec un meeting politique ».
Arrêtés anti-pesticides : « J’ai bien compris que c’était un acte politique », réagit Didier Guillaume
Par Public Sénat
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« C’est purement de la politique politicienne », raille le ministre de l’Agriculture, sur Public Sénat. Didier Guillaume estime que les arrêtés pris par plus d’une cinquantaine de maires en France pour interdire l’usage des pesticides sur leurs communes, ou en instaurant des zones de non traitement à proximité des bâtiments, n’ont qu’une motivation électoraliste. « On est à six mois des municipales, j'ai bien compris que c'était un acte politique, que les socialistes se sont passé le mot pour dire qu’il faut prendre des arrêtés. Ils savent très bien qu’ils seront tous retoqués au tribunal administratif », réagit le ministre.
Et de poursuivre : « ça fait plus d'un an que les pesticides sont interdits dans les villes ». En réalité, si la législation interdit l’utilisation de produits phytosanitaires pour l’entretien d’espaces verts et la voirie par les collectivités, ou encore l’usage pour les particuliers, la loi exclut le traitement des espaces verts des copropriétés et des entreprises.
S’agissant de l’instauration de zone d’exclusion à proximité des habitations, le gouvernement préconise 5 à 10 mètres, comme l’Anses. La décision finale sera prise à la fin du mois de septembre, à l’issue d’une consultation nationale « Je vis dans une société de la rationalité », insiste le ministre. « Nous allons regarder au cas par cas comment faire en sorte, nous mettons des zones de non-traitement afin que le principe de précaution s’applique mais moi je veux objectiver le principe de précaution. »
« Je me prends des tombereaux de merde »
Sur ce sujet très polémique que constituent les pesticides, le ministre reconnaît, avec un franc parler détonnant, que sa méthode est souvent décriée. « Je sais très bien que quand je dis ça, je me fais insulter, je me fais découper, je me prends des tombereaux de merde sur la figure sur les réseaux sociaux », a-t-il lâché.
Affirmant que « le gouvernement n’a jamais fait autant » sur cette question, Didier Guillaume affirme que sa ligne répond à deux objectifs parallèles : « soutenir les agriculteurs et protéger la santé des Français ». « Ce gouvernement est le premier gouvernement qui va quitter la dépendance aux produits phytosanitaire, le premier au monde ou en Europe », martèle-t-il.
Didier Guillaume a, en outre, rappelé que le gouvernement a demandé à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) une révision de l’autorisation de tous les produits phytosanitaires. Avant de rappeler ce qui sonne comme une évidence selon lui : « Quand un produit est mis sur le marché c'est qu'on peut l'utiliser. »