Asile et immigration : Keller « réservée sur la remise en cause du droit du sol »

Asile et immigration : Keller « réservée sur la remise en cause du droit du sol »

Voté dimanche soir à l’assemblée, le projet de loi asile et immigration a été adopté à  228 voix contre 139, il sera examiné au Sénat au mois de juin. Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin estime que ce texte est une avancée, même si elle est « réservée » sur la remise en cause du droit du sol.
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« Je partage l’équilibre de ce texte asile et immigration, comme l’ensemble de mes collègues cofondateurs d’Agir-Les Constructifs » annonce Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin qui affirme qu’elle votera pour, lors de sa lecture au Sénat en juin.

Plutôt d’accord avec le projet de loi, la sénatrice nuance tout de même : « Nous pensons en effet qu’il est indispensable que les règles (…) soient respectées, mais nous proposons d’améliorer très significativement le traitement des demandes d’asile. Aujourd’hui on a des délais trop longs » explique-t-elle avant de soulever les conditions « non-acceptables » de la situation des demandeurs d’asile.

« La cour des Comptes a montré que seulement 6% des personnes déboutées sont effectivement reconduites à la frontière » rappelle-t-elle. « Il y a, au-delà de la loi, une question d’application des mesures ».

Fabienne Keller répète la nécessité de discuter du problème migratoire au niveau européen : « Il faut renforcer les dispositifs européens. Il faut rappeler que FRONTEX qui gère l’espace Schengen, a vu quadrupler son budget sur les dernières années, mais il faut continuer à se doter d’équipes de gardes-côtes, de gardes-frontières, pour aider les pays qui sont en difficulté parce qu’ils ont une pression migratoire. Il faut étoffer les négociations avec les pays d’origine pour travailler sur la lutte contre les passeurs »

Une partie de la droite sénatoriale parle d’instaurer des quotas d’immigration annuels et estime que ce texte est trop laxiste. Laurent Wauquiez lui, pense qu’il faut revenir sur le droit du sol et parle de questionner les Français sur ce sujet par référendum. « Cette loi est une belle étape car elle permet d’appliquer les règles de manière plus rigoureuse, plus républicaine » rétorque la sénatrice qui pense qu’il faut débattre de la question des quotas mais considère que le débat n’est pas assez « mûr » pour l’intégrer dans le texte de loi ».

Concernant le droit du sol et sa remise en cause, la sénatrice se dit « réservée » mais n’est pas fermée au débat. « Il ne faut pas poser une question qui serait très populiste et qui attiserait les discours d’exclusion » conclut-elle sur la question du référendum.  

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