Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Asile-immigration: nouvelle lecture à l’Assemblée décalée à partir de mercredi soir
Par Public Sénat
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La nouvelle lecture du projet de loi "asile-immigration", porté par Gérard Collomb, débutera avec un peu de décalage, mercredi soir à l'Assemblée, et l'avancée des travaux sera adaptée en fonction des auditions de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, selon une décision actée mardi en conférence des présidents.
Le décalage de l'examen du texte, qui devait initialement débuter mercredi après-midi, a été annoncé lors de la réunion qui rassemble les présidents de groupe et de commissions autour de François de Rugy (LREM), en présence du secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Christophe Castaner.
Les discussions seront ensuite adaptées jeudi et vendredi en fonction des auditions par la commission des Lois, dotée des prérogatives d'enquête, sur l'affaire Benalla.
L'examen du texte pourrait nécessiter une poursuite des travaux samedi.
La rapporteure LREM Elise Fajgeles a jugé mardi dans les couloirs qu'ils pourraient s'achever vendredi soir, "sauf si l'opposition veut continuer à faire de l'obstruction et en profiter pour interpeller le ministre de l'Intérieur". Les oppositions notamment avaient plaidé en vain pour reporter cet examen, sur fond d'affaire Benalla.
Lors d'un point de presse, les députés communistes ont jugé "l'examen de ce texte intenable".
Comment Gérard Collomb peut imaginer venir "se placer dans cet agenda d'affaire d'Etat", s'est interrogée l'une de leurs porte-parole, Elsa Faucillon. "Je ne sais pas comment la majorité LREM peut tenir encore quatre jours en expliquant que les rappels au règlement de l'opposition seraient une excuse pour éviter des textes", a-t-elle ajouté, plaidant que la commission des Lois devait être "pleinement engagée" dans le travail d'enquête sur l'affaire.
Le coprésident des députés UDI-Agir-Indépendants, Jean-Christophe Lagarde, a jugé pour sa part que "la commission d'enquête fait son boulot -on ne préjuge pas du résultat-, pendant ce temps là, l'Assemblée nationale doit travailler". "Il ne nous paraît pas raisonnable" de considérer, comme certains groupes d'opposition, que "tant que la commission d'enquête n'est pas finie, on ne peut plus travailler", a-t-il ajouté.
Le reste de l'ordre du jour de la session extraordinaire, prévu d'ici la pause estivale début août, n'a pas été modifié à ce stade, mais une conférence des présidents se tiendra à nouveau mardi prochain.
L'affaire Benalla a déjà entraîné le report à la rentrée de l'examen de la révision constitutionnelle, suspendu sine die dimanche par la ministre de la Justice.