Asile: les oppositions dénoncent à nouveau l’organisation des débats à l’Assemblée

Asile: les oppositions dénoncent à nouveau l’organisation des débats à l’Assemblée

Les groupes politiques d'opposition ont à nouveau dénoncé samedi l'organisation "incompréhensible" des débats à l'Assemblée...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les groupes politiques d'opposition ont à nouveau dénoncé samedi l'organisation "incompréhensible" des débats à l'Assemblée nationale sur le projet de loi asile et immigration, alors que la moitié seulement des amendements avaient été examinés avant la sixième journée de discussions.

Dès l'ouverture de la séance, Eric Ciotti (LR) a fait un rappel au règlement pour déplorer "le choix qu'a fait ce gouvernement d'organiser le débat" dans ces conditions depuis lundi, avec un vote à l'issue "en catimini", dans la nuit de samedi à dimanche, voire dimanche.

"Pour un texte pareil, ne pas prévoir 15 jours de débats, le faire juste avant le départ en vacances, c'est pas concevable et c'est triste", a abondé l'UDI-Agir-Indépendant Michel Zumkeller.

Danièle Obono (LFI) a aussi estimé que les conditions ne permettaient pas "un débat décent", y voyant "un mépris" par rapport à "ce qui est en jeu" et aux parlementaires, déplorant également l'absence d'un vote solennel.

Laurence Dumont (PS) a aussi souligné qu'en dehors de LREM, tous les groupes avaient réclamé un tel vote solennel sur ce texte, promettant de "prendre le temps qu'il faut" pour débattre de "cette régression dans les droits des demandeurs d'asile".

Et Stéphane Peu (PCF) a jugé "incompréhensible" le choix sur le vote, notant "qu'aucune loi de cette importance" n'avait été adoptée dans de telles conditions.

A l'ouverture de la séance à 9H30, quelque 570 amendements restaient à examiner sur le millier au départ.

Pour le vote final, à l'issue de la fin des débats, seront notamment scrutés les votes de la majorité, où certains élus ont exprimé leurs divergences de fond.

A ce stade, seul Jean-Michel Clément a annoncé qu'il voterait contre, ce qui l'exposerait à une exclusion. Il devait rencontrer le chef de file des députés LREM Richard Ferrand dans la matinée, selon un autre "marcheur".

"Tant que le vote n'a pas eu lieu, aucune sanction n'est prévue", a-t-on glissé du côté du groupe LREM.

"Le syndrome post-traumatique des frondeurs, il faut passer à autre chose. Il faut faire confiance à Jean-Michel Clément", ancien avocat spécialiste du droit des étrangers et ex-PS, a jugé une autre "marcheuse" critique, Sonia Krimi, sur RTL. "Je ne l'espère pas que Jean-Michel Clément soit viré".

Pour cette élue de la Manche, "sur des lois de société (...) on doit laisser la liberté à chacun de voter en son âme et conscience". "On est un groupe très différent avec des sensibilités différentes, le plus important est qu'on garde notre liberté et la bienveillance entre nous, on l'a promis aux Français, on ne peut pas fléchir au premier obstacle", a-t-elle glissé.

Dans la même thématique

European Parliament in Strasbourg
7min

Politique

Européennes 2024 : les sondages peuvent-ils encore bouger ?

Les rapports de force vont-ils rester globalement stables jusqu’au scrutin du 9 juin ? La liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann peut-elle dépasser celle de la majorité présidentielle de Valérie Hayer ? Marion Maréchal va-t-elle devancer la liste LR de François-Xavier Bellamy ? Les Français vont-ils se décider au dernier moment ? Eléments de réponses avec quatre sondeurs.

Le

France Migration
6min

Politique

Convocation de Mathilde Panot : pourquoi les poursuites pour « apologie du terrorisme » sont en hausse ?

La présidente des députés LFI, Mathilde Panot a annoncé, mardi, sa convocation par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » en raison d’un communiqué de son groupe parlementaire après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Depuis la loi du 13 novembre 2014, les parquets poursuivent plus régulièrement au motif de cette infraction. Explications.

Le