Asselineau (UPR) juge “assez démagogique” de supprimer l’ENA

Asselineau (UPR) juge “assez démagogique” de supprimer l’ENA

François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine (UPR), a jugé vendredi "assez démagogique" le projet de...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine (UPR), a jugé vendredi "assez démagogique" le projet de suppression de l'ENA, jugeant que le "sentiment d'amertume" des Français envers leurs "élites" découle avant tout des "pouvoirs transférés" à l'Union européenne.

"C'est une proposition assez démagogique. Vous savez pourquoi il y a l'ENA ? Parce qu'il faut, pour devenir préfet, ambassadeur, directeur d'administration centrale, passer des concours. Et ça, ça découle directement de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789", a déclaré sur France Inter M. Asselineau, énarque de la promotion 1985.

"Si vous n'avez pas des concours pour accéder aux emplois publics, c'est le roi, ou le fait du prince qui va désigner des amis du pouvoir. Donc le principe du concours est un principe républicain", a ajouté M. Asselineau, jugeant cependant "exact" le manque de mixité sociale au sein de cette école, une situation à "améliorer".

"Les Français ont une mauvaise image de l'ENA d'une façon un peu artificielle. Il n'y a que 3% des députés qui sont anciens élèves de l'ENA. Et si vous regardez les responsables politiques récents il y en a beaucoup qui n'ont pas fait l'ENA. M. Castaner n'a pas fait l'ENA, M. Raffarin, M. Valls, Premiers ministres, M. Sarkozy, président de la République, ce sont des gens qui n'ont pas fait l'ENA", a argumenté le président de l'UPR, candidat à la présidentielle en 2017.

"En réalité, la population éprouve un sentiment d'amertume vis-à-vis des élites, ENA ou pas ENA". "Le problème qui se pose en fait est que les Français ont le sentiment qu'ils votent à droite, qu'ils votent à gauche, et qu'ils sont dirigés par une espèce de caste un peu impersonnelle qui fait toujours la même politique".

"Mais ça, ce n'est pas le problème de l'ENA, c'est le problème du fait que tous les pouvoirs ont été transférés ailleurs qu'en France, à la Commission de Bruxelles où, soit dit en passant, il n'y a pas d'énarques", a conclu M. Asselineau, partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne.

Dans la même thématique

Asselineau (UPR) juge “assez démagogique” de supprimer l’ENA
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le

PARIS: UNEDIC, prevision financieres de l assurance chomage
7min

Politique

Réforme des règles de l’assurance chômage : les pistes du gouvernement

Après un séminaire gouvernemental sur le travail, où il sera question de l’assurance chômage, le premier ministre va s’exprimer ce soir lors du 20 heures du TF1. La piste principale est celle d’une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs, actuellement de 18 mois maximum. Les règles de l’assurance chômage ont déjà été durcies deux fois, depuis qu’Emmanuel Macron est Président.

Le