Invité de Parlement Hebdo, Francis Szpiner défend la création d’un groupe de droite dissident dans la capitale, avec les élections municipales de 2026 en ligne de mire. Le sénateur et conseiller de Paris ne croit pas à une élection de Rachida Dati, nommée ministre de la Culture en janvier dernier.
Assouline : « Macron essaie de ratisser dans tous les sens »
Par Public Sénat
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Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le sénateur de Paris David Assouline, en charge de la « risposte » dans l’équipe de campagne de Benoît Hamon, s’en est pris à Emmanuel Macron.
Alors que le leader du mouvement « En marche ! » a déclaré dans une interview à l’OBS que les opposants au Mariage pour Tous ont été « humiliés » par l’exécutif, David Assouline se dit « choqué » par ces propos. « Je pense que ce n’est pas juste de dire cela. On peut se demander en période électorale pourquoi on dit de telles choses incohérentes ».
« J’ai plutôt vécu pendant de nombreux mois l’humiliation des homosexuels dans notre pays. Quand vous avez des millions de personnes qui manifestent, avec des dérapages même dans l’hémicycle, ce qu’on a fait avec Madame Taubira, avec des insultes de singe, elle était là l’humiliation, et il préfère parler d’humiliation pour ceux qui manifestaient avec parfois des dérapages et des insultes. ».
« Quand on est dans un élection présidentielle, il faut choisir ses mots, mesurer ce que l’on dit, et surtout être dans une vérité de conviction et pas dans la communication ».
David Assouline a également qualifié d’ « électoraliste » les propos d’Emmanuel Macron sur la colonisation. « Quand on touche à l’Histoire contemporaine, et que ça touche à des événements qui ont provoqué des meurtrissures encore très ouvertes, alors on mesure ses mots puisqu’il s’agit d’une campagne pour être chef d’Etat, et les mots ont un sens symbolique ou juridique ».
« Il parlait à ce qu’il croit être une clientèle électorale » conclut-il. « A Paris, il dit autre chose à une autre clientèle. Le ni droite ni gauche, c’est essayer de ratisser dans tous les sens. Il faut avoir une cohérence, des convictions profondes ».
Entré dans l’équipe de campagne de Benoît Hamon, le sénateur de Paris assure qu’il y a une « dynamique » favorable à son candidat. « C’est la plus grosse progression en un mois. Les intentions de vote, pendant la primaire, on donnait les finalistes entre 7 et 8 % et aujourd’hui, il y a une stabilisation autour de 15 % ». La raison de cette dynamique ? « Les jeunes actifs ont considéré qu’on parlait de leur vie. Sur la préservation de la planète ou encore sur l’alimentation, il a posé les questions qu’il fallait pour la société».