Assurance chômage : « Dans une période de plein-emploi, il faut à nouveau revoir les règles », selon Patrick Mignola (MoDem)

Assurance chômage : « Dans une période de plein-emploi, il faut à nouveau revoir les règles », selon Patrick Mignola (MoDem)

Invité d’Audition Publique, Patrick Mignola est revenu sur la réforme de l’assurance chômage. D’après lui, la période de « plein-emploi » appelle à revoir à nouveau les règles d’indemnisation des chômeurs, pour que ceux qui peuvent travailler le fassent, et que ceux qui sont « plus éloignés de l’emploi » puissent être indemnisés plus longtemps.
Louis Mollier-Sabet

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Alors que la réforme de l’assurance chômage portée par Élisabeth Borne l’année dernière, alors ministre du Travail, avait déjà grandement fait débat, Patrick Mignola estime que la situation macroéconomique appelle à de nouveaux « assouplissements. » Le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale estime qu’Élisabeth Borne, depuis devenue Première ministre, « a raison de temporiser pour discuter un peu. » Et ce dont le député de la Savoie voudrait « discuter », c’est à nouveau des règles d’indemnisation des chômeurs, dans la mesure où l’économie française « rentre dans une période de plein-emploi » : « En période de difficultés économiques, les règles d’indemnisation doivent être assouplies, en revanche, quand on a une économie qui va mieux, il faut que l’on soit plus exigeant en matière d’assurance chômage. »

« Des personnes très éloignées de l’emploi, il y a parfois besoin de les indemniser plus de 18 mois »

En contrepartie, Patrick Mignola n’hésite pas à revenir au fameux « en même temps » macroniste, en proposant d’indemniser plus durablement « des personnes très éloignées de l’emploi » : « Des personnes très éloignées de l’emploi, il y a parfois besoin de les indemniser plus de 18 mois, parce qu’on leur doit plus d’accompagnement pour qu’ils aient une 2ème ou une 3ème chance dans la vie. En revanche, ceux qui sont près de l’emploi il n’y a pas de raison qu’ils restent 2 ou 3 mois au chômage. Je le dis sans caricature et sans démagogie, si vous pouvez rester 4 mois au chômage, il n’y a pas de raison que vous ne restiez pas 4 mois. »

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