Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Assurance chômage : « La réforme ne réduit pas les droits des allocataires », selon Elisabeth Borne
Par Public Sénat
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La réforme de l’assurance chômage en question. Alors que la ministre du travail Elisabeth Borne a reçu, ce mardi, les partenaires sociaux pour leur présenter sa feuille de route pour la mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage, elle est interpellée ce mercredi, à l’occasion de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, par le sénateur Hervé Gillé. « Vous annoncez la réforme pour l’été 2021 en pleine tempête économique alors que le recours au chômage est plus que jamais un instrument d’équilibre et de justice », pointe du doigt le sénateur socialiste, accusant le gouvernement de « faire peser ses objectifs d’économies sur les plus fragiles ».
« Alors qu’il faudrait créer les conditions de la confiance, vous ajoutez à l’inquiétude profonde de la population les sentiments d’injustice, d’incertitude et de détresse », dénonce Hervé Gillé. « Tous les partenaires sociaux sont contre et nous sommes nombreux à vous demander d’abroger ce projet de réforme conçu en 2019 dans un tout autre contexte et inadapté en temps de crise. »
« De quelle réforme parlez-vous ? » rétorque la ministre du travail. « La réforme que j’ai présentée hier est le fruit de 6 mois d’échanges ininterrompus avec les partenaires sociaux. Elle repose sur deux principes : lutter contre la précarité et assurer plus d’équité dans le calcul des allocations-chômage. » Elisabeth Borne insiste par ailleurs sur le système de bonus-malus contenu dans le projet de réforme, visant à encourager les entreprises vertueuses en termes d’emploi au détriment de celles qui privilégient les contrats courts. « La réforme ne réduit pas les droits des allocataires, le montant est conservé », ajoute-t-elle. Et de conclure : « Depuis le début de la crise nous agissons massivement contre la précarité en mettant en place une aide exceptionnelle pour les travailleurs les plus précaires, 460 000 ont pu en bénéficier. »