Assurance chômage : première réaction de Pierre Gattaz

Assurance chômage : première réaction de Pierre Gattaz

Le patron du MEDEF, Pierre Gattaz, a rencontré le chef de l’État, ce jeudi, pour entamer les concertations sur les prochains chantiers du gouvernement. La réforme de la formation professionnelle, de l’apprentissage et l’épineuse question de l’assurance maladie seront discutées. Un projet de loi sera présenté au printemps 2018.
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pierre Gattaz était reçu par le président de la République, ce jeudi à l’Élysée. Six autres représentants des partenaires sociaux sont attendus à l’Élysée aujourd’hui et Laurent Berger (CFDT) demain. La formation professionnelle, l’apprentissage et l’assurance maladie sont au cœur des discussions avec le chef de l’État.

Concernant la réforme de l’apprentissage, Pierre Gattaz insiste sur la nécessité de « changer le système. » Le patron du MEDEF prône « une approche client –fournisseur », il souhaite « avoir la main sur les filières d’apprentissage, que le financement soit direct, que ça ne passe plus par les régions. » Le but étant de faire correspondre les besoins des entreprises avec les formations de centres d’apprentissage.

Alors que le gouvernement a annoncé un plan d’investissement de 15 milliards d’euros pour la formation professionnelle, Pierre Gattaz insiste sur la « simplification de ce dispositif. » Le patron du MEDEF plaide pour « une incitation au travail » tout en s’alarmant du nombre « des chefs d’entreprise qui cherchent (des salariés NDRL) mais qui ne trouvent pas. » Concernant l’ouverture de l’assurance chômage aux démissionnaires et aux indépendants, Pierre Gattaz estime que cela « pose un petit problème économique. » Il s’oppose à ce que cette mesure soit mise en place au prix d’une baisse  des « indemnités pour les chômeurs » ou d’une augmentation du « coût du travail. »

Le gouvernement souhaite que l’assurance chômage ne soit plus seulement financée par les cotisations mais aussi par la CSG. La gouvernance du régime de l’assurance chômage devrait passer d’une gestion paritaire entre les partenaires sociaux à une gestion tripartite avec un pilotage de l’État. « Je vois que les cotisations salariales ont été supprimées, transformées en CSG. Je vois déjà un paritarisme bancal » examine Pierre Gattaz. Il se dit « réservé » quant à la gestion tripartite de l’assurance chômage envisagée par le gouvernement.  

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le