Attaque à la préfecture: une commission d’enquête à l’Assemblée « dès la semaine prochaine »
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé mardi qu'il allait "évidemment" donner suite à la demande des...

Attaque à la préfecture: une commission d’enquête à l’Assemblée « dès la semaine prochaine »

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé mardi qu'il allait "évidemment" donner suite à la demande des...
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Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé mardi qu'il allait "évidemment" donner suite à la demande des Républicains de création d'une commission d'enquête sur l'attaque de la préfecture de police, ajoutant qu'elle se mettra au travail "dès la semaine prochaine".

Le groupe LR a utilisé son "droit de tirage" annuel pour la création de cette commission d'enquête "relative aux dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de Paris", a indiqué une source parlementaire à l'issue de la conférence des présidents de l'Assemblée. Eric Ciotti en sera le président probable, ou le rapporteur.

"Nous sommes face à une situation d'une extrême gravité, il y a besoin de comprendre" comment "un terroriste a pu infiltrer les services de l'Etat", a défendu devant la presse Christian Jacob, patron des députés LR, selon qui son groupe est "dans son rôle de contrôle" et la commission devra se pencher sur "tous les services publics sensibles".

La plupart des groupes politiques ont salué cette commission d'enquête, "nécessaire". Richard Ferrand (LREM) aurait même dû en prendre l’initiative pour satisfaire "une demande pluraliste", selon Boris Vallaud (PS). Président des députés LREM, Gilles Le Gendre a dit craindre des "visées essentiellement politiques" de LR.

Cette commission se mettra en place "dans la foulée, c'est-à-dire dès la semaine prochaine", a précisé le président de l'Assemblée sur Cnews.

La demande de commission d'enquête va d'abord être transmise au garde des Sceaux, une enquête judiciaire étant en cours et les travaux parlementaires ne devant pas empiéter dessus. Autre difficulté possible: le secret défense est opposable aux commissions d'enquête.

"Ce que je ne voudrais pas, c'est que la commission d'enquête se limite à faire des auditions à grand spectacle pour amuser la galerie", a mis en garde M. Ferrand.

"Le but ce n'est pas de faire de la politique spectacle, le but c'est d'avoir la vérité, de comprendre, de corriger et surtout d'éviter que ce que nous avons vécu à la préfecture de police ne se renouvelle où que ce soit en France dans les services publics", a-t-il ajouté.

En accord avec le président du Sénat Gérard Larcher, M. Ferrand souhaite en tout état de cause que "la délégation parlementaire au renseignement, qui est habilitée secret défense, qui peut aller au fond des choses et qui délibère à huis clos", "aille jusqu'au bout".

Le contrôle par le Parlement des services spécialisés de renseignement est exercé par cette délégation, qui a entendu mardi matin le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Selon M. Jacob, "à Emmanuel Macron de se poser la question: est-ce que Christophe Castaner est toujours apte à diriger le ministère de l'Intérieur?".

Selon Olivier Becht (UDI-Agir), il faut en parallèle de la commission d'enquête se pencher sur "la diffusion de l'islam radical". D'après cet élu du Haut-Rhin, "on ne pourra pas se dispenser d'un examen des relations entre l'Etat et les cultes".

el-parl/ib/nm

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