Attaque à Strasbourg: pour Marine Le Pen, « on ne prend pas les mesures nécessaires »
Marine Le Pen a estimé mercredi que le gouvernement, "en amont, ne prend pas les mesures nécessaires" pour lutter contre le...

Attaque à Strasbourg: pour Marine Le Pen, « on ne prend pas les mesures nécessaires »

Marine Le Pen a estimé mercredi que le gouvernement, "en amont, ne prend pas les mesures nécessaires" pour lutter contre le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Marine Le Pen a estimé mercredi que le gouvernement, "en amont, ne prend pas les mesures nécessaires" pour lutter contre le fondamentalisme islamiste et a réclamé une nouvelle fois l'expulsion des fichés S étrangers, au lendemain de l'attaque de Strasbourg.

"Tout n'est pas fait dans la lutte contre le fondamentalisme islamiste car le terrorisme n'est en réalité que le bras armé de cette idéologie", a accusé la présidente du Rassemblement national sur France 2, soulignant que cette "idéologie mortifère, mortelle, a fait 250 morts depuis six ans".

"En amont on ne prend pas les mesures nécessaires, pour d'abord expulser les fichés S étrangers", a-t-elle déploré.

"Dans les fichés S, il y a des étrangers et des Français, mais si déjà on expulsait les étrangers, si on ne les conservait pas sur le territoire, ce serait autant de moyens qui seraient accordés, supplémentaires, pour pouvoir surveiller les Français", a argumenté Mme Le Pen.

Pour la présidente du RN, le profil de l'assaillant, qui est né à Strasbourg, ne fait pas de doute: "On sait très bien que c'est un hybride, comme encore une fois Coulibaly, comme beaucoup d'autres hybrides, un délinquant radicalisé qui, bien souvent, commet des délits ou des crimes pour financer le terrorisme".

"La motivation terroriste" de l'attaque de Strasbourg, qui a fait trois morts et 15 blessés, "n'est pas encore établie" mercredi matin, a déclaré le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez, invitant à la "plus grande prudence" sur la qualification des faits.

L'assaillant, toujours recherché, est "un individu connu en droit commun pour beaucoup de délits autres que liés au terrorisme, il n'a même jamais été connu pour des délits liés au terrorisme", a précisé M. Nuñez sur France Inter.

Selon une source proche de l'enquête, il a été fiché "S" en 2016 par les services antiterroristes.

"On finit par s'interroger sur les raisons pour lesquelles on ne met pas tout l'arsenal juridique pour pouvoir lutter contre ces fondamentalistes", s'est demandée Marine Le Pen.

"Je pense que le simple fait d'avoir un contact, quel qu'il soit, avec des organisations terroristes, doit vous faire traduire devant la cour d'assises pour intelligence avec l'ennemi", a estimé la présidente du Rassemblement national.

Selon elle, "on ne met pas assez les moyens, mais surtout on n'a pas les bonnes méthodes et on refuse de mettre en oeuvre ces méthodes".

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le