Fabienne Keller considère que les événements d’hier sont « absolument terrifiants. » La sénatrice avait des collaborateurs sur place, « qui ont entendu les coups de feu. » Elle raconte qu’il y a eu « quelques secondes d’hésitation, puis les policiers leur ont dit de se planquer et de s’enfuir. »
Elle revient sur la situation du marché de Noël où « les forces Vigipirate sont très nombreuses. » Si l’assaillant n’a pas été interpellé, c’est qu’il y a « beaucoup de monde dans les rues, c’est un effet de foule. » Elle confirme que l’assaillant a été « ciblé deux fois mais a réussi à s’enfuir. »
Sur les propos de Laurent Wauquiez concernant les fichés S, la sénatrice est réservée. « Ce n’est pas le débat, le débat c’est de dire toute notre confiance aux forces de l’ordre. » La priorité est de « poursuivre ce monstre, cet assassin, pour qu’il soit mis hors d’état de nuire. »
Sur l’opportunité de déclencher l’état d’urgence, la sénatrice « fait confiance aux autorités pour prendre les mesures adéquates. » Elle réaffirme sa confiance aux forces de l’ordre qui sont « de grands professionnels. »
Lorsque Fabienne Keller était maire de Strasbourg, de 2001 à 2008, la ville avait déjà subi une alerte attentat. Elle considère que « Strasbourg, ville européenne, est une cible. » Le dispositif autour du marché de Noël est « impressionnant », mais malheureusement insuffisant.
Sur la qualification en acte terroriste, Nicole Belloubet a affirmé sur notre antenne ce matin que « l’on peut parler d’un attentat » (voir notre article). La sénatrice est plus réservée, elle « attend d’en savoir plus » avant de se prononcer.
Jean Bizet: « Tout radicalisme n’affaiblira pas la détermination de l’Union »
Attaque meurtrière de Strasbourg : Jean Bizet « assez favorable au rétablissement de l’état d’urgence »
Le sénateur revient sur le confinement qui a eu lieu au Parlement européen. Il adresse « un grand message de sympathie aux Strasbourgeois et à ceux qui souffrent. »
Sur la décision du président du Parlement européen, Antonio Tajani, de poursuivre les débats, il salue cet acte de courage venant « d’un homme de caractère. » Pour lui, « le message doit être adressé au-delà de l’espace européen : tout radicalisme n’affaiblira pas la détermination de l’Union. »
Jean Bizet réagit également aux propositions de Laurent Wauquiez. Pour lui, « chaque événement provoque des réactions un peu vives. » À titre personnel, il est « assez favorable au rétablissement de l’état d’urgence. » Il propose que l’on « n’accueille plus les fichés S sur notre territoire. »
Sur l’arrestation préventive en tant que telle, « nous n’en avons pas les moyens. » Pourtant, le sénateur reconnaît que « c’est dans le vivier de fichés S que se trouvent des gens qui commettent des attentats. » Le sénateur est mesuré : « Il faudra des arrestations préventives quand on aura le cadre juridique pour ça : ce n’est pas encore le cas. »