Au Sénat, Olivier Dussopt défend le budget qu’il avait rejeté à l’Assemblée
Le député socialiste et nouveau secrétaire d’Etat, Olivier Dussopt, a fait son baptême du feu au Sénat pour défendre le budget 2018 contre lequel il avait voté la semaine dernière à l'Assemblée nationale.

Au Sénat, Olivier Dussopt défend le budget qu’il avait rejeté à l’Assemblée

Le député socialiste et nouveau secrétaire d’Etat, Olivier Dussopt, a fait son baptême du feu au Sénat pour défendre le budget 2018 contre lequel il avait voté la semaine dernière à l'Assemblée nationale.
Alexandre Poussart

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Olivier Dussopt, député socialiste et nouveau secrétaire d’Etat en charge de la Fonction publique, a été lancé dans le grand bain ministériel, ce lundi au Sénat, en plein examen du budget 2018. Olivier Dussopt, qui avait voté contre ce même budget la semaine dernière à l’Assemblée, a dû défendre ce projet de loi de finances.

Le tacle du sénateur socialiste David Assouline à Olivier Dussopt

Le tacle du sénateur socialiste David Assouline à Olivier Dussopt
01:00

 

Le sénateur socialiste David Assouline a profité de ce débat pour vivement critiquer le choix de son collègue député de rentrer au gouvernement : "Avec tout le respect que j'ai pour vous et votre fonction, c'est une situation quasiment unique de voter contre un budget et le défendre 6 jours après. Si on banalise ce comportement, on renforce le sentiment public que les hommes politiques n'ont pas de convictions."

« De nombreux compromis sont possibles »

« C’est un honneur d’être devant votre Assemblée, je sais d’expérience qu’avec les sénateurs de nombreux compromis sont possibles », a assuré Olivier Dussopt lors de sa première prise de parole. « J’ai participé à quelques commissions mixtes paritaires entre députés et sénateurs sur des sujets concernant les collectivités territoriales. »

Un spécialiste des collectivités territoriales

En effet, le député socialiste est un spécialiste des collectivités locales. Durant l’examen du budget 2018 au Sénat, Olivier Dussopt devait défendre les choix du gouvernement sur les dotations aux collectivités territoriales.

Olivier Dussopt : « J’assume les baisses de dotations votées sous François Hollande »

Le secrétaire d’Etat a rappelé « l’engagement du gouvernement à la stabilité des concours financiers et des dotations de l’Etat aux collectivités. » Il d’ailleurs reconnu sa responsabilité « dans la baisse des dotations votées sous la majorité socialiste de François Hollande. »

« Première séance de bizutage au Parlement »

L'accueil offensif de Roger Karoutchi à Olivier Dussopt, nouveau secrétaire d'Etat
01:05

Dans le débat, les sénateurs se sont montrés combatifs concernant la baisse de certaines dotations, comme celle qui compense la suppression de la taxe professionnelle (DCRTP). La dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle fait figure de variable d’ajustement dans ce budget pour les collectivités. Les sénateurs de droite ont demandé au gouvernement de rétablir le montant de cette dotation. « Monsieur le ministre, je comprends que lors de cette première séance de bizutage au Parlement, vous n’arriviez pas avec un amendement qui nous donnerait quelques centaines de millions d’euros », lui a lancé le sénateur (LR) Roger Karoutchi « mais le gouvernement doit trouver une solution pour garantir une signature définitive de l’Etat sur les dotations de compensation de l’Etat aux collectivités. »

Critiques des sénateurs socialistes

Les sénateurs socialistes ont continué à critiquer le choix de leur collègue député d’avoir rejoint le gouvernement, contrairement à leur président de groupe Didier Guillaume qui avait salué cette nomination. La sénatrice de Paris Marie-Pierre de la Gontrie a dénoncé par un tweet railleur la présence d’Olivier Dussopt sur le banc des ministres : « boire le calice jusqu’à la lie ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Au Sénat, Olivier Dussopt défend le budget qu’il avait rejeté à l’Assemblée
4min

Politique

Réforme des retraites : « La suspension est un leurre, elle sera retoquée en commision mixte paritaire », avertit Cécile Cukierman (PCF)

Au Sénat, la droite et une partie de la gauche tombent d’accord sur une chose : la procédure parlementaire permettra à la droite et le centre d’enterrer la suspension de la réforme des retraites. Un fait qui inspire de la sérénité à Claude Malhuret (Horizon) sur la possibilité de réécrire la copie de Sébastien Lecornu, et pousse au contraire Cécile Cukierman (PCF) à enjoindre les députés de gauche à le prendre en compte dans leur vote de la censure ce jeudi.

Le

Paris: Questions au gouvernement Assemblee nationale
4min

Politique

Budget : l’abandon du 49.3 va-t-il prendre les socialistes à leur propre piège ?

Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.

Le

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
30min

Politique

Sébastien Lecornu accueilli froidement au Sénat : revivez les temps forts de la déclaration de politique générale

Le Premier ministre s'est exprimé devant les sénateurs pour sa déclaration de politique générale. Suspension de la réforme des retraites, décentralisation, budget...Le discours de Sébastien Lecornu était différent de celui prononcé à l'Assemblée la veille. Si l'ambiance était plus calme qu'au Palais Bourbon, l'accueil des sénateurs n'en était pas pour autant très enthousiaste.

Le

Au Sénat, Olivier Dussopt défend le budget qu’il avait rejeté à l’Assemblée
9min

Politique

Budget : « Incertain » en 2029, le passage à 3 % de déficit arrivera « au mieux en 2031 », alerte Pierre Moscovici

« Le scénario économique pour l’année 2026 repose sur une hypothèse optimiste », affirme devant le Sénat Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il doute de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs, avec un budget dont la copie finale est très incertaine. Seule « bonne nouvelle » : « Un début d’amélioration de nos finances publiques » en 2025, après « le bug majeur de 2024 ».

Le