Aux journées d’été des écologistes, les militants cherchent leur présidentiable

Aux journées d’été des écologistes, les militants cherchent leur présidentiable

Les militantes et militants se sont donné rendez-vous à Poitiers pendant trois jours. Autour de débats et d’apéros, les candidates et candidats testent leur popularité pour savoir quel visage incarnera le parti écologique pour la présidentielle.
Public Sénat

Par Elodie Hervé

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Publié le

Des journées d’été sous la grisaille et la pluie. Venus de Lyon, Marseille, Montpellier ou Paris les militantes et militants s’étaient donné rendez-vous à Poitiers pour quatre jours entre débats, apéros et tractations. Cet évènement, qui se veut écoresponsable devrait accueillir 3000 personnes selon les organisatrices.

La rencontre ne doit pas servir à une « confrontation », a confié Julien Bayou à la presse. Cela doit être l’occasion pour les militants d’avoir « les candidats à portée de main ». De fait, aucun débat n’est organisé entre les candidats. Ils sont cinq à se présenter à la primaire qui se tiendra en septembre : l’ancienne numéro 2 d’EELV Sandrine Rousseau, le maire de Grenoble Eric Piolle, l’eurodéputé Yannick Jadot, la députée Delphine Batho et l’entrepreneur Jean-Marc Governatori.

Trois candidats, deux candidates

« Je suis venue avec des amies, raconte Marianne, parce que c’est important de comparer les programmes, de trouver des alliés et d’avoir du poids pour imposer l’écologie dans l’agenda. » Pour elle, le seul candidat à créer une « vraie dynamique au sein de toute la gauche et y compris avec la France Insoumise, c’est Eric Piolle. »

A ses côtés, Antoine raconte que pour lui aussi ça sera Piolle. « Il a une vraie carrure de candidat présidentiable et c’est très important pour faire adhérer un maximum de personnes à notre programme politique. »

Des ateliers thématiques

Thomas, lui votera Sandrine Rousseau « pour la radicalité de son programme. » « Elle veut s’attaquer à la racine du problème et réduire les inégalités, c’est elle qui a le discours le plus courageux. Le fait qu’elle soit éco-féministe et qu’elle défende un monde sans prédation compte beaucoup pour toi. » Même analyse pour Alice. « C’est une vraie féministe, engagée et militante. Y compris quand ce n’était pas facile d’être féministe, quand ça la desservait, elle est restée ferme sur ses positions. »

Lucie, elle, est venue de Lyon pour rencontrer des élus et des élues et « s’ouvrir à des sujets que je maîtrise moins. » Car en dehors des 3.000 litres de bière prévus et des 800 kg de fruits, ces journées sont aussi l’occasion de participer à des ateliers pour réfléchir à « l’accaparation de l’eau par les agriculteurs-irrigants » ; à des solutions pour revitaliser les commerces ou à des idées pour « démonter la rhétorique sécuritaire. »

15.000 inscrits pour les primaires

Lucie, elle n’a pas encore fait son choix. Elle attend les cartes blanches données aux candidates et candidats pour mettre en avant leur programme et leurs points forts. « Ce qui compte aussi pour moi c’est la personnalité qui va le plus fédérer, rassembler parce que l’idée derrière c’est aussi de gagner le pays. »

Le premier tour de la primaire écologiste se tiendra du 16 au 19 septembre, le second du 25 au 28 septembre. Pour l’heure, environ 15.000 personnes se sont inscrites.

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