Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Baisse des APL : « ce n’est pas une décision de Christian Eckert » assure Philippe Dallier
Par Public Sénat, images et interview Héloise Grégoire
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Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics serait « gêné aux entournures » selon Philippe Dallier. « Il y a deux semaines, le 12 juillet, en commission des finances, alors que je lui posais la question. Il me répondait qu’il fallait une hausse de 2 euros pour combler le soi-disant trou des APL pour 2017 » a rapporté, ce mardi, Philippe Dallier. Embarrassé depuis l’annonce de la baisse de 5 euros par mois des APL à partir du 1er octobre, l’exécutif se retranche derrière l’argument d’une réforme décidée par le gouvernement précédent. (voir notre article)
« Quand on regarde les crédits inscrits en loi de finances pour 2017, je vous fais le pari aujourd’hui que ces crédits sont suffisants. C’était déjà le cas en 2016 puisque nous avions consommé 200 millions d’euros de moins de ce qui était inscrit (...) La vérité, c’est que le gouvernement cherche de l’argent (…) et il essaye de mettre ça sur le dos du gouvernement précédent. Ce n’est pas correct. Je n’ai jamais soutenu le gouvernement précédent sur les affaires budgétaires, mais là je dis que trop c’est trop. Non, ce n’est pas une décision imputable à Christian Eckert. C’est bien une décision du gouvernement actuel » assure le secrétaire de la commission des finances du Sénat.
Sur RTL, ce mardi, le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard a fustigé un « système pervers » où « 1 euro de plus sur l'APL » équivaut à « 78 centimes de hausse des loyers ». Raison pour laquelle, une « réforme globale » dans le cadre du projet de loi logement cet automne est « tout à fait indispensable » selon lui.
Au micro de Public Sénat, cet après-midi, Jacques Mézard a précisé les pistes de cette réforme. « On travaille sur les questions de logement pour faciliter la construction, pour accélérer les délais, pour lutter contre les recours abusifs… ». Et quant à la paternité de cette baisse des APL, le ministre de la Cohésion des territoires renvoie une nouvelle fois la paternité au gouvernement précédent. « Si vous lisez l’audit de la Cour des Comptes, de mémoire, à la page 237, vous avez la réponse à votre question » a-t-il tranché.