Balkany pris à partie et menacé à Levallois, deux hommes en garde à vue

Balkany pris à partie et menacé à Levallois, deux hommes en garde à vue

Le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany a été "bousculé" et menacé jeudi dans sa commune des Hauts-de-Seine et deux hommes...
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Le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany a été "bousculé" et menacé jeudi dans sa commune des Hauts-de-Seine et deux hommes ont été interpellés, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Nanterre et de source policière.

L'édile a été pris à partie vers 17H00 jeudi et deux femmes sont venues à sa rescousse, a indiqué le parquet.

Les faits se sont produits non loin de la mairie, a complété une source policière. Deux hommes, nés en 1981 et 1989, ont été placés en garde à vue.

Une enquête pour "menaces et actes d'intimidation sur personne chargée d'une mission de service public" a été confiée au commissariat de Levallois-Perret, selon des sources judiciaires.

Dans un communiqué, Patrick Balkany affirme avoir été "agressé dans la rue par deux militants de la LDNA", la Ligue de défense noire africaine, alors qu'il se trouvait avec son directeur adjoint de cabinet.

L'échange s'est d'abord déroulé "dans le calme", mais les deux militants ont "pris à partie le maire, lui reprochant de ne pas intervenir dans un conflit d’ordre privé" concernant une commerçante de la ville, ajoute le communiqué.

M. Balkany affirme avoir tenté de couper court à la conversation, mais les deux hommes l'ont "invectivé et insulté tout au long du chemin menant à l'Hôtel de Ville" avant que l'un des deux ne "bouscul(e) le maire" en l'attrapant "par l’épaule".

Une gardienne d'immeuble et une agente administrative de la ville se sont interposées, a indiqué à l'AFP Isabelle Balkany, première adjointe du maire. Elles ont été elles aussi "prises à partie et bousculées par les deux hommes".

"On va vous égorger, on va vous tuer", auraient notamment menacé les agresseurs, a affirmé Mme Balkany. Selon elle, l'agente administrative a eu une ITT de cinq jours.

Le maire et les deux femmes ont porté plainte.

Mme Balkany a précisé à l'AFP que la LDNA était déjà intervenue il y a plusieurs mois en "envahissant et en vociférant" dans le hall de la mairie pour le même motif que celui invoqué au cours de l'agression : la défense de la commerçante d'origine camerounaise.

La garde à vue, notamment du "porte-parole" de la LDNA, a été jugée "abusive" dans un tweet posté jeudi par cette association. Elle a appelé à un rassemblement devant le commissariat de Levallois. Jusqu'à une douzaine de personnes se sont en effet rassemblées devant l'édifice durant la journée de vendredi, déroulant une banderole "Universal Negro Improvement Association and African Communities League", a indiqué la police.

Patrick et Isabelle Balkany sont en attente de leur jugement dans deux affaires judiciaires. Le 13 septembre, la justice doit rendre sa décision dans un premier volet de "fraude fiscale" et le 18 octobre, elle doit trancher dans un second volet où le couple est soupçonné de "blanchiment à grande échelle".

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