Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Bayrou “espère des évolutions” dans le programme de Fillon
Par Public Sénat
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François Bayrou, président du MoDem, a dit dimanche "espérer des évolutions" dans le programme "récessif" de François Fillon, dont plusieurs volets sont contestés jusque dans son propre camp, notamment ce qui concerne la sécurité sociale.
"Pour l'instant, le projet est un projet que je considère comme risqué pour l'unité de la société française et son redressement", a fait valoir le dirigeant centriste sur BFM TV.
"Je ne suis pas le seul" à émettre ces doutes, a-t-il ajouté, relevant qu'"y compris dans le camp de François Fillon, des gens le disent mezza voce". "C'est important de voir s'il y a des évolutions possibles", a expliqué M. Bayrou, qui a dit "espérer" ces évolutions.
M. Bayrou, candidat à trois reprises à l'élection présidentielle, dira début 2017 s'il est à nouveau candidat. "Nous sommes devant le plus étonnant bazar politique qu'on ait vu depuis très, très longtemps, il faut que tout cela se décante", a-t-il expliqué.
M. Fillon a pris comme modèle l'ancienne dirigeante britannique Margaret Thatcher. "Thatcher, c'est une politique massivement déflationniste, de ralentissement de l'activité", a souligné M. Bayrou.
"Ma crainte, c'est qu'il (le programme de M. Fillon) soit récessif, qu'il fasse baisser l'activité au lieu de faire monter l'activité", a expliqué M. Bayrou.