Benalla a raconté aux juges la « disparition » de SMS de son téléphone
Alexandre Benalla a affirmé aux juges d'instruction que des SMS avaient "disparu" alors qu'il consultait son téléphone avec les...

Benalla a raconté aux juges la « disparition » de SMS de son téléphone

Alexandre Benalla a affirmé aux juges d'instruction que des SMS avaient "disparu" alors qu'il consultait son téléphone avec les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alexandre Benalla a affirmé aux juges d'instruction que des SMS avaient "disparu" alors qu'il consultait son téléphone avec les enquêteurs durant sa garde à vue en juillet, rapporte Le Monde qui publie des extraits d'audition de l'ancien de chargé de mission de l'Élysée.

Sollicité par l'AFP, la présidence de la République a indiqué jeudi qu'elle ne faisait "pas de commentaires au sujet d'une procédure judiciaire en cours".

Dans un article révélant les propos tenus face aux juges d'instruction par M. Benalla, ancien collaborateur de l'Élysée mis en examen notamment pour "violences en réunion" en marge d'une manifestation du 1er-Mai à Paris, Le Monde rapporte une scène "troublante".

"Alors qu'il (Benalla, ndlr) consulte son téléphone professionnel avec les policiers, des messages semblent être effacés à distance", affirme le journal. "On a pu constater que des SMS disparaissaient au fur et à mesure. La date apparaissant sur le téléphone a même changé, il était noté 1970", a raconté aux juges l'ancien chargé de mission, selon le quotidien qui interroge: "S'agissait-il d'une prise de contrôle à distance depuis le Palais ?"

Aux juges qui lui demandent les codes d'accès à certaines fonctions d'administration du téléphone, Benalla répond ensuite: "S'il y a des codes qui ne fonctionnent plus, il faut s'adresser à l'Élysée, ils ont dû changer les codes à distance".

Lors de son audition, Alexandre Benalla a réaffirmé son innocence, comme il l'a également déjà fait publiquement lors d'interviews et de son audition par une commission d'enquête sénatoriale le 19 septembre.

"J'ai fait mon devoir de citoyen", martèle-t-il, selon les propos rapportés par Le Monde.

Insistant sur l'atmosphère tendue place de la Contrescarpe le 1er mai, "c'était la guerre civile", il assure: "J'ai fait mon devoir et si c'était à refaire je le referais de la même façon. Je suis fier de ce que j'ai fait".

Il affirme avoir procédé à des interpellations "en (sa) qualité de réserviste de la gendarmerie ou de citoyen". "La seule chose qui fait que je suis mis en examen et là aujourd’hui c’est parce que j’étais collaborateur du président de la République", estime-t-il.

Outre les violences en réunion, M. Benalla est aussi mis en examen pour "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel".

Partager cet article

Dans la même thématique

Benalla a raconté aux juges la « disparition » de SMS de son téléphone
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le