Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Benalla “peut devenir un danger pour la République déclare Faure
Par Public Sénat
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Alexandre Benalla, soupçonné d'avoir utilisé un passeport diplomatique après sa mise à pied en mai, "peut devenir un danger pour la République", a estimé le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
"Cela peut devenir un danger pour la République", a lancé M. Faure sur Europe 1, évoquant une implication de l'ancien chargé de mission à l'Élysée "dans des affaires de ventes d'armes un peu partout dans le monde".
"Le pouvoir a cherché à relativiser l'importance de l'affaire Benalla au mois de juillet mais tout indique que cet individu n'était pas un homme comme les autres", a-t-il affirmé.
Selon Mediapart, Alexandre Benalla a continué encore récemment à voyager avec un passeport diplomatique émis le 24 mai, après sa mise à pied liée aux violences du 1er mai.
Pour le député PS, Alexandre Benalla "fait un tourisme d'un genre particulier, visite exclusivement les régimes autoritaires", tout en se demandant "dans quelle mesure la parole de la France peut être entamée par celui qui continu à être vu comme l'un des protégés du président de la République".
"Il est de notoriété publique qu'il continue de se balader dans l'Afrique entière et malgré cela, l'Élysée ne vérifie pas qu'il a bien rendu ses passeports diplomatiques qui lui donnent une sorte de sésame", a déploré le premier secrétaire du PS. "C'est profondément inquiétant, soit sur l'amateurisme de cette présidence, soit sur le double langage qu'elle continue d'avoir."