Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Benjamin Griveaux dénonce « la récupération politique insensée » de Mélenchon
Par Héléna Berkaoui
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« La récupération politique insensée qu’en fait Jean-Luc Mélenchon, il profite de ces manifestations pour se refaire une santé politique », tacle le porte-parole du gouvernement sur la matinale de Public Sénat. Au lendemain de la mobilisation du 22 mars qui a réuni cheminots et fonctionnaires contre les réformes de l’exécutif, Benjamin Griveaux cible le leader de la France insoumise.
Pour le porte-parole du gouvernement, Jean-Luc Mélenchon « ne supporte pas l’idée d’avoir perdu les élections présidentielles, de ne pas s’être qualifié au second tour et il surjoue un troisième tour social en instrumentalisant des gens ». Des gens crédules, selon lui, dont il n’a pas de « doutes sur la sincérité et les inquiétudes ». Des gens pour qui le gouvernement sera « là pour les rassurer ».
« Je crains que Jean-Luc Mélenchon ne soit qu’obsédé par des questions de revanche personnelle et assez peu par l’intérêt général »
Et de poursuivre sa diatribe contre le député insoumis : « Je crains que Jean-Luc Mélenchon ne soit qu’obsédé par des questions de revanche personnelle et assez peu par l’intérêt général en tout cas c’est ce que je retiens de ses expressions dans la manifestation d’hier ». Une prochaine manifestation devrait se tenir le 19 avril et la France insoumise annonce « une grande marche de printemps » contre la politique d’Emmanuel Macron.