Blanquer à Ibiza : « J’imagine que les enseignants n’aimeraient pas que l’on parle de leurs vacances », tacle François Patriat

Blanquer à Ibiza : « J’imagine que les enseignants n’aimeraient pas que l’on parle de leurs vacances », tacle François Patriat

Mediapart révèle que le ministre de l’Education nationale se trouvait à Ibiza lorsqu’il a annoncé le protocole sanitaire de la rentrée, largement critiqué pour sa complexité. Face aux appels à la démission, François Patriat, le patron des sénateurs LREM (RDPI), dénonce sur notre antenne une « instrumentalisation » par les oppositions de gauche. 
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C’est une nouvelle polémique dont se serait certainement bien passé Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale. Alors que le locataire de la rue de Grenelle est sous le feu des critiques pour les ordres et contre-ordres qu’il a pu donner autour du protocole sanitaire mis en place à la rentrée dans les écoles, voilà que Mediapart révèle lundi soir que l’intéressé se trouvait en vacances à Ibiza au moment où il a dévoilé la première mouture de ce protocole, jugé trop complexe, voire inapplicable par les enseignants et les parents d’élève.

« Le ministre était en vacances à une heure de Paris. Je le connais bien, je sais qu’il a du travail en permanence, et je ne doute pas qu’il était en lien avec le gouvernement, le Premier ministre et tous ses services pour avoir une école ouverte », a voulu déminer au micro de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat, François Patriat, président du groupe RDPI au Sénat, et l’un des soutiens de la majorité présidentielle. Une ligne de défense qui est aussi celle mise en avant par l’exécutif : « Jean-Michel Blanquer a respecté les règles : être à moins de deux heures de Paris, en Europe et joignable », a fait valoir une source gouvernementale auprès de LCI.

« J’imagine que les enseignants n’aimeraient pas que l’on parle de leurs vacances », tacle François Patriat, toujours sur Public Sénat. Il dénonce ainsi « une instrumentalisation » de ce séjour. « On a un ministre à la barre, qui suit les dossiers. En fin de compte, si les décisions étaient tardives, proches de la rentrée, c’est parce qu’elles se sont faites à partir des recommandations du monde médical, qui ont été remises au dernier moment », défend François Patriat.

Les attaques d’une « gauche explosée »

Il accuse notamment la gauche d’organiser une campagne contre le ministre. « C’est un journal d’extrême gauche qui sort l’information (Mediapart, ndlr) », pointe-t-il. Quant aux appels à la démission formulés, notamment, par Olivier Faure, le patron du PS, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, ou encore Yannick Jadot, le candidat écolo à la présidentielle, notre invité fustige « l’outrance des oppositions politiques qui savent qu’elles sont dans un navire qui n’ira pas au port ». Il raille ainsi « cette gauche explosée qui sait très bien qu’elle ne participera pas au 2nd tour de la présidentielle et qui, dans le même temps, entend dicter de façon péremptoire sa conduite au gouvernement. »

Patriat dénonce "l'outrance des oppositions" qui appellent Blanquer à la démission
01:49

« Il y a contre Jean-Michel Blanquer une bronca qui va au-delà du traitement de la crise sanitaire parce qu’un certain nombre d’enseignants n’ont pas aimé ses réformes », poursuit François Patriat. « Moi je pense que son bilan est un bon bilan », conclut-il, tout en rappelant que ce ministre s’est maintenu à son poste durant tout le quinquennat, un record sous la Ve République.

 

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