Blanquer: “pas de tabou” sur la venue de policiers dans les établissements scolaires

Blanquer: “pas de tabou” sur la venue de policiers dans les établissements scolaires

Il ne doit pas y avoir de "tabou" sur la venue de policiers dans les établissements scolaires, pour des missions d'information...
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Il ne doit pas y avoir de "tabou" sur la venue de policiers dans les établissements scolaires, pour des missions d'information ponctuelles auprès des élèves, ou en cas d'incidents graves, a déclaré mardi le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.

"On a besoin que les jeunes et la police se connaissent sur un mode constructif", via par exemple des séances d'information sur les dangers des addictions, et il est "normal" que les forces de l'ordre interviennent au sein des établissements en cas de problème grave, a précisé le ministre sur LCI.

Le plan de d'actions contre les violences en milieu scolaire a été discuté mardi en conseil des ministres mais aucune annonce n'a été faite à son issue. Il sera présenté d'ici le 15 décembre et des concertations vont se dérouler entre-temps, notamment avec les collectivités locales dont dépendent les écoles, collèges et lycées, a indiqué le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Ce plan a été décidé après la diffusion d'une vidéo montrant un élève en train de menacer sa professeur avec une arme factice dans un lycée de Créteil, des images qui ont suscité un vif émoi.

Les questions "interministérielles", qui concernent notamment les interventions aux abords des établissements, doivent encore être "approfondies", a déclaré le ministre de l'Education sur LCI.

"Le but n'est évidemment pas d'avoir des policiers dans chaque établissement de France", mais "pourquoi pas avoir des permanences de policiers dans des établissements difficiles", en fonction de ce que demande le chef d'établissement, a ajouté Jean-Michel Blanquer.

Il a rappelé que nombre de dispositifs existaient déjà: sessions d'information de membres de forces de l'ordre au sein des établissements, équipes mobiles de sécurité dans chaque académie, composées de personnels de l'Education nationale et de spécialistes de la sécurité appelées à intervenir en cas de fortes tensions, sur instruction du recteur.

"Il ne s'agit pas de mettre des policiers dans les écoles", a dit Christophe Castaner, interrogé sur RTL, tout en souhaitant "une présence de sécurité chaque fois que l'établissement le souhaite", "dans certains quartiers, dans certains moments".

Quelque "6.500 policiers ou gendarmes" sont déjà les "référents" d'établissements scolaires, a souligné le ministre de l'Intérieur. "Le principe de la permanence, c'est qu'un policier puisse venir à la demande du chef d'établissement (...) pour faire par exemple un diagnostic de sécurité", a-t-il expliqué.

Jean-Michel Blanquer va par ailleurs demander aux recteurs, qu'il rencontre mercredi, la mise en place d'un registre numérique ou papier dans chaque établissement, où seront consignés tous les incidents signalés par les professeurs ou d'autres adultes travaillant en milieu scolaire.

Face à chaque incident devra être inscrit le suivi qui lui a été donné, a-t-il ajouté. "Même les petits faits doivent être signalés" et le suivi devra être "éducatif et proportionné".

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