Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Boris Vallaud : « La gauche est anesthésiée mais elle est fidèle à ses valeurs »
Par Public Sénat
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Le député PS des Landes, Boris Vallaud, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée sous François Hollande, était ce jeudi l’invité de l’Epreuve de vérité, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique.
« Le PS est face à un chemin d’incertitudes »
Interrogé sur l’état de la gauche, il estime que « la gauche est anesthésiée car elle sort d’une défaite considérable. Mais elle est fidèle à ses valeurs, ses convictions ». « Aujourd’hui, on est une opposition intransigeante sur les questions de justice, d'égalité, les principes républicains », mais aussi une gauche « responsable » et « imaginative ».
Après la « défaite considérable » du PS à la présidentielle, il reconnaît que le parti est « en crise ». « Au fond, on est face à un chemin d’incertitudes » dit le député du groupe Nouvelle gauche. Mais il pense qu’il y a un « désir » pour qu’une offre politique occupe « cet espace entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron ».
« Najat Vallaud-Belkacem est très féministe, elle prend la décision sans la tutelle de son mari »
Alors que le PS tient son congrès de la refondation en avril, est-ce que sa femme, Najat Vallaud-Belkacem, pourrait incarner cet avenir ? « Je n’en sais rien » répond Boris Vallaud. « C’est une décision très personnelle. (…) Je ne veux pas peser, de quelque manière que ce soit, dans sa décision. (..) Najat Vallaud-Belkacem est très féministe, elle prend la décision sans la tutelle de son mari ». Regardez :
S’il estime qu’il y a « besoin de débat et pas d’un grand centre où tout se vaudrait », il salue l’action d’Emmanuel Macron en dehors du pays. « Je crois qu’on peut convenir qu’il donne de la puissance à la parole française sur la scène internationale » affirme Boris Vallaud, soulignant qu’« il y a une forme de constance dans la position diplomatique de la France ».