Boutcha : « Ces images terribles ont toutes les apparences d’un crime de guerre », estime Marion Maréchal

Boutcha : « Ces images terribles ont toutes les apparences d’un crime de guerre », estime Marion Maréchal

Invité de notre matinale, Marion Maréchal, soutien d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, est revenue sur les images de Boutcha et des rues jonchées de corps de civils ukrainiens qui circulent depuis le retrait des forces russes, estimant qu’elles avaient « toutes les apparences d’un crime de guerre. »
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Avec le retrait des forces russes de la région de Kiev, qui pourraient se redéployer dans l’est et le sud du pays, des images « terribles » ont commencé à circuler ce dimanche. « Les images terribles auxquelles nous avons assisté ont toutes les apparences d’un crime de guerre », a ainsi estimé Marion Maréchal. « Il est important que la Cour Pénale Internationale puisse s’emparer de cette affaire, mener une enquête indépendante et condamner la Russie si ces faits sont confirmés et avérés tels qu’ils se présentent » a précisé l’ancienne députée du Vaucluse, soutien d’Éric Zemmour.

Suite à la découverte de nombreux corps de civils, notamment dans la ville de Boutcha, Kiev dénonce un « massacre délibéré » tandis que la Russie dénonce « des matériaux diffusés qui ne correspondent pas à la réalité et ont un caractère provocateur » et rejette « catégoriquement » les accusations de crime de guerre. Le haut-représentant de l’Union Européenne, Josep Borrell, a affirmé que l’Union européenne, « condamn[ait] dans les termes les plus forts les atrocités rapportées commises par les forces armées russes dans plusieurs villes ukrainiennes occupées, qui ont maintenant été libérées » et a précisé que l’UE allait discuter « en urgence » de nouvelles sanctions.

« Nous n’avons le luxe de ne pas avoir de relations avec la moitié des pays du monde, qui ne sont pas des grandes démocraties »

Et si les crimes de guerre étaient « avérés », pourrait-on continuer d’échanger, autant politiquement qu’économiquement avec la Russie ? « Ce qui est sûr c’est qu’une fois les responsabilités établies, nous n’avons pas le luxe de pouvoir mettre au ban des Nations la Russie, que cela nous plaise ou non », répond clairement Marion Maréchal, qui prône une sorte de realpolitik : « Nous avons les relations avec la Chine dont tout le monde sait que c’est un régime autoritaire pour ne pas dire totalitaire. Nous avons des relations avec l’Arabie saoudite, on se souvient tous de la guerre au Yémen. Le monde est ainsi fait que nous n’avons le luxe de ne pas avoir de relations avec la moitié des pays du monde, qui ne sont pas des grandes démocraties. »

Et en particulier concernant la Russie, qui fournit 40 % du gaz naturel, 25 % du pétrole et 40 % du charbon européen. « Nous n’avons pas solution à court terme pour pouvoir pallier cette dépendance sur le plan pétrolier et gazier », conclut Marion Maréchal. Ce constat est d’autant plus prégnant dans d’autres pays européens, comme l’Allemagne, or l’unanimité au sein de l’UE est nécessaire pour valider de nouvelles sanctions.

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Boutcha : « Ces images terribles ont toutes les apparences d’un crime de guerre », estime Marion Maréchal
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le