Brexit : l’Allemagne salue le plan de sortie de Theresa May
La Première ministre britannique Theresa May a annoncé, ce mardi, que le Brexit signifiait une sortie du marché unique européen. Une position claire saluée par l’Allemagne.

Brexit : l’Allemagne salue le plan de sortie de Theresa May

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé, ce mardi, que le Brexit signifiait une sortie du marché unique européen. Une position claire saluée par l’Allemagne.
Alexandre Poussart

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Enfin un peu de clarté », s’est réjoui le ministre des affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier, après les déclarations de Theresa May, qui annonce que le Brexit signifie une sortie du marché unique européenne. « Nous saluons le fait que la Première ministre britannique a esquissé aujourd'hui la vision de la sortie de l’UE de son gouvernement », a déclaré Frank-Walter Steinmeier.

Mais le chef de la diplomatie allemande a dans le même temps rappelé la position de fond de Berlin et des autres pays de l'UE : « les négociations ne commenceront que lorsque la Grande-Bretagne aura officiellement fait part de son souhait de sortir » de l'UE. La dirigeante britannique a promis d'enclencher cette procédure fin mars, prélude à deux ans de négociations.

steinmeier.jpg
Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères allemand, a salué la position claire de Theresa May sur le Brexit.

L’ambassadeur d’Allemagne n’est « pas surpris » par la position britannique

« Pour la première fois, nous savons ce que veut dire une sortie de la Grande-Bretagne hors de l’Union européenne : c’est une avancée », a déclaré Nikolaus Meyer-Landrut, ambassadeur d’Allemagne en France. « Je ne suis pas surpris que les Britanniques décident de quitter vraiment notre Union. »

Un discours « plus réaliste » pour le président du Conseil européen

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a qualifié mardi de « plus réaliste » qu'auparavant le discours prononcé par la Première ministre britannique Theresa May sur ses objectifs dans la future négociation de divorce avec l'Union européenne.

Un « départ ordonné » est un « pré-requis » pour la future relation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, a estimé le négociateur de la Commission européenne, le Français Michel Barnier, sur Twitter.

« Pas de marché unique sans libre circulation des personnes » selon Harlem Désir

« C’est une bonne chose que Theresa May ait présenté ses objectifs dans la sortie de l’UE », a commenté Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. Selon lui, les Britanniques ont parfaitement compris « qu’il ne pouvait pas y avoir de marché unique sans une libre circulation des Européens en Grande-Bretagne. »

Les Britanniques « ne peuvent pas avoir le beurre et l’argent du beurre »

Brexit : "La Grande-Bretagne ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre" selon le sénateur Yannick Vaugrenard
00:25

Theresa May a annoncé vouloir un nouvel accord douanier entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ainsi qu'un accord de libre-échange « audacieux et ambitieux ». Pour le sénateur socialiste Yannick Vaugrenard, « les Britanniques ne peuvent pas avoir le beurre et l’argent du beurre. L’Europe devra être ferme dans les négociations. »
Les négociations entre Londres et l’Union européenne débuteront dès que le gouvernement britannique activera l’article 50 de la Constitution européenne, avant la fin mars.

Partager cet article

Dans la même thématique

Brexit : l’Allemagne salue le plan de sortie de Theresa May
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le