Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique, a mis en garde mardi contre "un populisme vert", porté par "des responsables politiques prêts à faire croire n'importe quoi", s'attirant une réplique sèche de Jean-Luc Mélenchon.
"Un véritable populisme vert est en train de se développer, a soutenu la secrétaire d'Etat, dans un entretien au Figaro. Elle a pointé un mouvement qui "vise, soit à utiliser l'écologie comme excuse pour casser le système actuel", en référence "à l'extrême gauche avec Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis et Yannick Jadot à EELV", "soit à vanter une écologie du repli, dont le projet secret est de refermer la France sur elle-même et de l'isoler, comme le souhaite Marine Le Pen".
Selon Brune Poirson, le discours de ces opposants se résume par: "Ici on pourrait faire passer à 100% d'énergies renouvelables en quelques années, là on pourrait supprimer tous les plastiques jetables en autant de temps".
"Face à eux, tout discours rationnel sur l'écologie est interprété comme un renoncement", a déploré la secrétaire d'État, en reprochant à ses adversaires d'utiliser "l'angoisse créée par l'urgence climatique pour pousser les Français à y répondre par la précipitation".
Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a interpellé en fin de journée Mme Poirson à l'Assemblée, lors de la lecture définitive du projet de loi antigaspillage: "Je vous félicite pour ce néologisme" sur le "populisme vert".
"Voici une nouvelle variété de cet objet insaisissable, le populisme (...). Je veux bien que vous me qualifiiez de populiste vert" mais "oui, nous devons interdire l'usage du plastique dans un délai d'urgence", a-t-il plaidé.
La ministre a vu dans cette intervention "l'essence même du populisme vert que je dénonçais effectivement".
Jean-Luc Mélenchon, le 13 janvier 2020,à Vitry-sur-Seine
AFP/Archives
"Faire passer le réalisme pour un manque d'ambition est extrêmement dangereux à moyen terme", a-t-elle considéré dans Le Figaro, en défendant la politique "réaliste" portée par Emmanuel Macron sur le sujet, "moins facile sur un plateau télé mais plus efficace pour la planète".
Interrogée sur Ségolène Royal, qui entend lancer un mouvement de sauvegarde de la planète après avoir quitté son poste d'ambassadrice des pôles, la secrétaire d'État auprès d'Élisabeth Borne a répondu que ça la laissait "de glace".
"Rappelons que ce gouvernement s'occupe des dossiers qu'elle n'a pas gérés: l'écotaxe et les péages autoroutiers, l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, Fessenheim", a-t-elle cinglé. "Voilà pour le décalage entre les paroles et les actes."
Pour sa première prise de parole publique depuis le vol spectaculaire des joyaux de la couronne au Louvre, sa présidente Laurence des Cars a mis en cause notamment la protection sur la voie publique, et notamment la vidéosurveillance sur les abords extérieurs du plus grand musée du monde.
A moins 5 mois des municipales le Sénat a adopté à l’unanimité en deuxième lecture la proposition de loi transpartisane portant création d’un statut de l’élu local. Revalorisation des indemnités et des retraites, mesures de conciliation avec la vie personnelle, le texte, soutenu par le gouvernement, a pour but d’encourager l’engagement des élus locaux.
Interrogé par la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio (LR), inquiète de sa feuille de route « en matière de lutte contre l’immigration illégale », le nouveau ministre de l’Intérieur certifie être un « homme de fermeté et d’autorité ».
Répondant à une question d’actualité du sénateur écologiste Guy Benarroche, le garde des Sceaux a cité le code pénitentiaire pour mieux réaffirmer qu’il est dans son rôle de ministre de la Justice quand il a annoncé vouloir aller voir Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis ce mardi 21 octobre à la prison de la Santé à Paris.
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Marc Laménie, aux côtés des blessés psychiques des armées
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