Bruno Le Maire « totalement opposé » à la suppression des niches fiscales
Le ministre des Finances Bruno Le Maire s'est dit mardi "totalement opposé" à la suppression des niches fiscales, proposée par...

Bruno Le Maire « totalement opposé » à la suppression des niches fiscales

Le ministre des Finances Bruno Le Maire s'est dit mardi "totalement opposé" à la suppression des niches fiscales, proposée par...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le ministre des Finances Bruno Le Maire s'est dit mardi "totalement opposé" à la suppression des niches fiscales, proposée par certains membres de la majorité et du gouvernement afin de renforcer l'égalité fiscale en France.

"J'y suis totalement opposé, comme je suis opposé à toute augmentation d'impôt", a déclaré M. Le Maire sur RTL, en prenant l'exemple des crédits d'impôt pour l'emploi à domicile, indispensables selon lui au fonctionnement de l'économie hexagonale.

"Les emplois à domicile, c'est des centaines de milliers d'emplois sur notre territoire, c'est une aide à toutes les personnes qui travaillent (...) Ne touchons pas à ce qui marche dans notre pays", a-t-il ajouté.

Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin avait proposé début février de raboter les niches fiscales pour les Français les plus aisés, soit en introduisant des "conditions de ressources" soit en diminuant leur "plafond global".

L'objectif, c'est de faire en sorte qu'elles "profitent aux classes moyennes" plutôt "qu'aux plus aisés", avait justifié le ministre, selon qui les 10% de Français les plus riches accaparent 50% des 14 milliards d'euros de crédits d'impôt sur le revenu.

Face aux inquiétudes, Gérald Darmanin avait toutefois exclu de toucher aux crédits d'impôt pour l'emploi à domicile et la garde d'enfant, principale niche fiscale pour les ménages, avec un coût de 6,5 milliards d'euros.

"La ligne rouge du ministre des Finances, elle est très claire: c'est l'augmentation des impôts ou la création de nouvelles taxes", a prévenu Bruno Le Maire, alors que l'opposition LR s'est inquiétée de la proposition de M. Darmanin, qui pourrait entraîner selon elle une hausse de la pression fiscale sur les ménages.

D'après le ministère des Comptes publics, la proposition de M. Darmanin n'entraînerait cependant pas de hausse d'impôt, l'argent récupéré par l'Etat en cas d'encadrement plus strict des niches fiscales devant être redistribué.

Au total, 474 niches fiscales existent aujourd'hui en France. Certaines, comme le Crédit impôt recherche, concernent les entreprises. D'autres, comme le dispositif Pinel, concernent les ménages. Leur coût total s'élève d'après Bercy à près de 100 milliards d'euros.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le