Alors que le déficit public de la France a dérapé à 5,5% du PIB en 2023, le président du groupe centriste du Sénat, Hervé Marseille remet sur la table la piste de taxation des superprofits.
Bruno Retailleau : « Macron, c’est Woodstock et Wall Street »
Par Public Sénat
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La campagne de François Fillon semble retrouver des couleurs. Selon un sondage Elabe, le candidat de la droite et du centre repasse devant Emmanuel Macron dans les intentions de vote, avec 20% des voix contre 17% pour son concurrent. Un rebond que constate également Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat et proche de François Fillon. « Il y a eu un tel acharnement médiatique et politique que cela a excédé les Français. Et puis on arrive à parler du fond. (…) On voit une inversion des courbes sur le terrain. Ce week-end nous avons fait salles combles ».
« Je considère que l’élection présidentielle est la plus importante depuis 40 ans. La France va avoir rendez vous avec son histoire » ajoute-t-il.
Le sénateur de Vendée en profite pour tacler Emmanuel Macron, en chute dans l’opinion, le qualifiant de « gauche bobo ». Il lui reproche notamment ses propos tenus à Alger sur la colonisation, « un crime contre l’humanité », et l’éloge des « cultures en France » lors d’un meeting à Lyon.
« C’est une sorte de golden boy, et avec la dépénalisation du cannabis, c’est à la fois Woodstock et Wall Street ».
La principale cible du camp Fillon est maintenant Marine le Pen, qui poursuit sa progression dans les sondages. « C’est François Fillon le meilleur barrage contre le FN » insiste-t-il. « Marine Le Pen, c’est une imposture. Elle prétend faire campagne au nom du peuple, mais elle fait campagne sur le dos du peuple. (…) La sortie de l’euro sera une ruine pour l’économie française. C’est la vieille politique qui conduit à la ruine des Français ».
Alors qu’Alain Juppé a demandé à François Fillon, via son blog, de « prendre davantage en compte » sa ligne de « droite humaniste », Bruno Retailleau assure le soutien indéfectible du maire de Bordeaux au candidat de la droite. Les deux hommes doivent d’ailleurs se rencontrer cet après midi. « Alain Juppé est irréprochable. (…) Il n’y a pas l’ombre d’un doute entre les deux hommes ».
« On enrichit le programme, mais on garde sa structure et on ne l’affadit pas, sinon on trahit des millions de Français qui ont voté à la primaire » tient-il cependant à ajouter.
Sur François Bayrou, qui pourrait annoncer cet après-midi sa candidature à l’élection présidentielle, le sénateur de Vendée ne se montre pas inquiet, mais critique. « Laissez-le vivre. Il a fait perdre pour partie Nicolas Sarkozy en 2012, et on se souvient en 2007 de cette escapade avec madame Royal, les Français savent qui est François Bayrou. Il s’est ingénié pendant 10-15 ans à faire perdre le camp de la droite et du centre, et des amis centristes le disent mieux que moi ».