Bruno Retailleau : « Macron, c’est Woodstock et Wall Street »

Bruno Retailleau : « Macron, c’est Woodstock et Wall Street »

Le président du groupe Les Républicains au Sénat se réjouit de la remontée de François Fillon dans un sondage, qui passe devant le candidat du mouvement « En marche ! ».
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La campagne de François Fillon semble retrouver des couleurs. Selon un sondage Elabe, le candidat de la droite et du centre repasse devant Emmanuel Macron dans les intentions de vote, avec 20% des voix contre 17% pour son concurrent. Un rebond que constate également Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat et proche de François Fillon. « Il y a eu un tel acharnement médiatique et  politique que cela a excédé les Français. Et puis on arrive à parler du fond. (…) On voit une inversion des courbes sur le terrain. Ce week-end nous avons fait salles combles ».

« Je considère que l’élection présidentielle est la plus importante depuis 40 ans. La France va avoir rendez vous avec son histoire » ajoute-t-il.

Le sénateur de Vendée en profite pour tacler Emmanuel Macron, en chute dans l’opinion, le qualifiant de « gauche bobo ». Il lui reproche notamment ses propos tenus à Alger sur la colonisation, « un crime contre l’humanité », et l’éloge des « cultures en France » lors d’un meeting à Lyon.

« C’est une sorte de golden boy, et avec la dépénalisation du cannabis, c’est à la fois Woodstock et Wall Street ».

La principale cible du camp Fillon est maintenant Marine le Pen, qui poursuit sa progression dans les sondages.  « C’est François Fillon le meilleur barrage contre le FN » insiste-t-il. « Marine Le Pen, c’est une imposture. Elle prétend faire campagne au nom du peuple, mais elle fait campagne sur le dos du peuple. (…) La sortie de l’euro sera une ruine pour l’économie française. C’est la vieille politique qui conduit à la ruine des Français ».

Alors qu’Alain Juppé a demandé à François Fillon, via son blog, de « prendre davantage en compte » sa ligne de « droite humaniste », Bruno Retailleau assure le soutien indéfectible du maire de Bordeaux au candidat de la droite. Les deux hommes doivent d’ailleurs se rencontrer cet après midi. « Alain Juppé est irréprochable. (…) Il n’y a pas l’ombre d’un doute entre les deux hommes ».

« On enrichit le programme, mais on garde sa structure et on ne l’affadit pas, sinon on trahit des millions de Français qui ont voté à la primaire » tient-il cependant à ajouter.

Sur François Bayrou, qui pourrait annoncer cet après-midi sa candidature à l’élection présidentielle, le sénateur de Vendée ne se montre pas inquiet, mais critique. « Laissez-le vivre. Il a fait perdre pour partie Nicolas Sarkozy en 2012, et on se souvient en 2007 de cette escapade avec madame Royal, les Français savent qui est François Bayrou. Il s’est ingénié pendant 10-15 ans à faire perdre le camp de la droite et du centre, et des amis centristes le disent mieux que moi ».

Dans la même thématique

Bruno Retailleau : « Macron, c’est Woodstock et Wall Street »
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le

PARIS: UNEDIC, prevision financieres de l assurance chomage
7min

Politique

Réforme des règles de l’assurance chômage : les pistes du gouvernement

Après un séminaire gouvernemental sur le travail, où il sera question de l’assurance chômage, le premier ministre va s’exprimer ce soir lors du 20 heures du TF1. La piste principale est celle d’une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs, actuellement de 18 mois maximum. Les règles de l’assurance chômage ont déjà été durcies deux fois, depuis qu’Emmanuel Macron est Président.

Le