Campagne LR : « Je constate que des mails sont envoyés aux adhérents et donc que des fichiers sont utilisés », s’inquiète Bruno Retailleau

Campagne LR : « Je constate que des mails sont envoyés aux adhérents et donc que des fichiers sont utilisés », s’inquiète Bruno Retailleau

Invité de notre matinale, Bruno Retailleau est revenu sur d’éventuelles irrégularités dans la campagne interne pour élire le président de LR. Le président du groupe LR au Sénat s’inquiète de ne pas avoir accès aux mêmes éléments que ses concurrents occupant des positions stratégiques au sein de l’appareil du parti.
Louis Mollier-Sabet

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Lors des journées parlementaires de LR à Biarritz, la petite musique que l’on entend à chaque élection interne commençait déjà à monter. Le refrain qui cartonne en cet automne électoral chez LR : « faire des cartes. » Dans l’état-major du parti, on s’agaçait un peu du fait que Bruno Retailleau avait déjà publicisé ses craintes sur le risque de « fausses adhésions », étant peut-être moins implanté que ses rivaux dans les grosses fédérations, comme les Alpes-Maritimes. Quelques semaines plus tard, c’est maintenant l’utilisation de fichiers d’adhérents pour envoyer des mails qui fait polémique. « J’ai écrit à la présidente, Annie Genevard, et à la Haute Autorité, pour que l’ensemble des candidats connaisse des conditions équitables », explique ainsi Bruno Retailleau. « Aurélien Pradié est secrétaire général, il peut avoir accès à un certain nombre de choses, moi je n’y ai pas accès. Éric Ciotti est président de la Commission nationale d’investiture (CNI). Je constate qu’il y a des mails qui sont envoyés et que donc des fichiers sont utilisés », poursuit le président du groupe LR au Sénat, candidat à la présidence de son parti.

« Il faut assurer une équité de traitement pour tout le monde »

Bruno Retailleau l’affirme : « Il faut que cette élection ne souffre aucune contestation et donc il faut assurer une équité de traitement pour tout le monde. » L’ancien directeur de campagne de François Fillon en 2017 connaît trop bien les ravages que peut causer une élection interne entachée par des soupçons de fraude : « Il faut faire attention parce qu’on sait que les campagnes internes ça peut être très dur. On ne doit pas être la droite la plus bête du monde, on est des compétiteurs et pas des adversaires. J’ai vécu les problèmes entre Jean-François Copé et François Fillon il y a quelques années. Il est hors de question de revenir à ce genre de choses, tirons-en les leçons. »

Pour ce faire, le président du groupe LR au Sénat entend instaurer un « fair-play » dans cette compétition électorale, mais récuse toute accusation de fraude : « Je veux simplement m’assurer que l’élection sera incontestable et je pense qu’il y a quelques marges de progression au moment où je vous parle. C’est normal que les compétiteurs puissent avoir le même accès à des éléments importants. » Et d’ici aux 3 et 4 décembre, jours où se déroulera le 1er tour de l’élection du président des Républicains, la droite a encore le temps de nous surprendre.

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