Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Canal Seine-Nord : « Le désengagement de l’État correspond aussi à l’arrivée d’Édouard Philippe » estime Patrick Kanner
Par Héléna Berkaoui
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Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, Patrick Kanner est revenu sur un dossier central pour cet élu du Nord : le canal Seine-Nord. Ce canal fait d’ailleurs l’objet d’une table ronde, ce matin, au Sénat. En octobre dernier, le gouvernement avait annoncé « une pause » sur le projet du Canal-Seine-Nord, ce qui avait provoqué la colère des élus des Hauts-de-France (lire notre article). Patrick Kanner rappelle que « ce canal n’est pas un projet » mais un « c’est un chantier en cours. »
Le sénateur du Nord « regrette le désengagement officiel ou officieux de l’État sur ce dossier. » Toutes couleurs politiques confondues, les élus des Hauts-de-France se mobilisent. Sa construction assurerait « la liaison entre le réseau fluvial anversois, de Rotterdam et le réseau fluvial de la région parisienne » et par là même, dynamiser l’économie locale.
Patrick Kanner « remercie Xavier Bertrand d’avoir pris sa responsabilité » dans ce dossier. Pour autant, il craint « qu’à force de prendre nos responsabilités régionales, l’État nous dise » qu’il ne nous donnera pas le milliard d’euros nécessaire pour mener à bien la réalisation des travaux.
« Je dis au Premier ministre » qui aussi l’ancien maire du Havre « qu’il ne faut pas que le Havre ait peur » de la construction de ce Canal. La réticence d’Édouard Philippe sur ce dossier est connue. Selon Patrick Kanner, « le désengagement de l’État correspond aussi à l’arrivée d’Édouard Philippe » à Matignon.