Cazeneuve, salué par Hollande, parle mutation écologique et croissance
L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a présenté jeudi à Avignon sa vision de la transition écologique, qui doit selon lui...

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L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a présenté jeudi à Avignon sa vision de la transition écologique, qui doit selon lui aller de pair avec une "croissance sûre et sobre" et le "maintien" du nucléaire, à l'occasion des Journées parlementaires du PS dont il était l'invité vedette.

L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a longuement évoqué jeudi à Avignon sa vision de l'écologie et du socialisme, à l'occasion des Journées parlementaires du PS dont il était l'invité vedette.

Pendant plus de deux heures, il a discouru et échangé avec députés et sénateurs, à l'invitation de la présidente du groupe PS à l'Assemblée Valérie Rabault et de son homologue du Sénat Patrick Kanner, après la débâcle du parti aux européennes.

"Une grosse carte postale" à plus de deux ans de la présidentielle de 2022, comme le décrypte un ténor socialiste, même si l'ancien ministre de l'Intérieur sous François Hollande affirme pour sa part ne vouloir qu'apporter sa "contribution" aux débats des socialistes sans visée présidentielle.

Interrogé par des journalistes sur l'avenir de son ancien chef de gouvernement, M. Hollande, qui était invité à un "pot" avec des parlementaires, a affirmé: "J'espère qu'il y en aura d'autres que moi qui feront de grandes choses, qui deviendront chef de l'Etat du côté de la famille que je représente. Heureusement qu'il y a une continuité. Moi-même, je sais ce que je dois à François Mitterrand, puis à Lionel Jospin. A chaque fois il y a des générations qui arrivent et qui prennent leur responsabilité. C'est ça aussi ce que qu'on doit faire, c'est de transmettre, c'est de soutenir et de faire que (...) notre engagement (...) puisse se poursuivre", a-t-il déclaré à la presse.

M. Cazeneuve avait lui auparavant défendu à plusieurs reprises le quinquennat de François Hollande et regretté les "propos malveillants" tenus par certains socialistes dans une série d'article du Monde fin août. Il a aussi déploré l'utilisation par certains du terme de "trahison" --une pique cette fois à destination du premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui avait estimé en janvier que certains électeurs de François Hollande avaient pu se sentir "trahis".

Alors que de nombreux écologistes voient en Bernard Cazeneuve un "productiviste", et qu'il se voit parfois reprocher la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, l'ancien ministre de l'Intérieur sous François Hollande a consacré un long développement à la question environnementale.

"Nous devons (...) être les acteurs politiques qui assument qu'il peut y avoir la grande mutation écologique et le maintien d'une grande ambition de redistribution et de solidarité, qu'il peut y avoir une grande transition écologique et la possibilité d'une croissance sobre et sûre", a-t-il déclaré, dans une tentative de conciliation des logiciels social-démocrate et écologiste.

Concrètement, l'ancien député de la Manche a souhaité le "maintien" de l'industrie nucléaire pour parvenir à une économie décarbonnée, même si la part du nucléaire doit "baisser" dans le mix énergétique.

"Lorsque l'Allemagne a décidé de sortir subitement du nucléaire", en 2011, "cela s'est traduit par une augmentation massive de la production de gaz à effet de serre", a-t-il affirmé. Une vision contestée, l'association Greenpeace évoquant plutôt "une stagnation depuis la fin des années 2000" des émissions de GES de l'Allemagne.

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