Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Ces ministres qui jouent leur place aux législatives
Par Public Sénat
Publié le
L’Élysée a prévenu le gouvernement mercredi soir. Les ministres nommés qui se présenteront en juin aux législatives devront démissionner en cas de défaite. Comme en 2012, et comme en 2007. On se souvient du cas d’Alain Juppé, qui avait été battu de peu à Bordeaux en avait dû quitter son ministère de l'Écologie. « C’est la tradition républicaine […] Je crois que ça a toujours été comme ça », a confirmé ce matin sur France Inter le Premier ministre Édouard Philippe.
Quatre sont investis par la République En Marche. Un cinquième, Bruno Le Maire, va devoir faire face à la colère de son parti. Et la radicale Annick Girardin va devoir valider son nouveau poste par un nouveau scrutin à Saint-Pierre-et-Miquelon. Tour d’horizon en chiffres.
Richard Ferrand, dans le Finistère
Investi par La République En Marche (LREM), Richard Ferrand est candidat à sa succession dans la sixième circonscription du Finistère. Ce fidèle d’Emmanuel Macron, devenu ministre de la Cohésion des territoires, est plutôt bien placé pour l’emporter en juin prochain. Emmanuel Macron était arrivé largement en tête dans la sixième circonscription du Finistère avec un score supérieur à sa moyenne nationale.
Christophe Castaner, dans les Alpes-de-Haute-Provence
Comme Richard Ferrand, Christophe Castaner fait partie de cette vague de députés élus en 2012. Il se représente avec la bannière LREM dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, où il avait réalisé à l’époque 35,8% des voix au premier tour.
Marielle de Sarnez, à Paris
Cette proche de François Bayrou, conseillère de Paris dans le sixième arrondissement, a été investie par LREM dans la 11e circonscription de la capitale (à cheval sur les 6e et 14e arrondissements). On ne connaît pas encore le nom de son adversaire Les Républicains qui sera face à elle en juin. Le maire du sixième arrondissement Jean-Pierre Lecoq, qui y était normalement investi, a finalement choisi d’affronter en dissidence Nathalie Kosciusko-Morizet dans la deuxième circonscription, celle où était élu François Fillon. Marielle de Sarnez trouvera également sur sa route le député sortant Pascal Cherki (PS).
Mounir Mahjoubi, à Paris
Le benjamin du gouvernement Philippe, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique est le quatrième candidat investi par La République En Marche aux législatives à être entré au gouvernement. Investi dans la seizième circonscription de Paris (correspondant à une partie du 19e arrondissement), il affrontera notamment le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis et Sarah Legrain, l’une des secrétaires du Parti de gauche qui portera les couleurs de la France insoumise.
Bruno Le Maire, dans l’Eure
C’est l’un des portefeuilles régaliens, et le symbole d’une prise à droite. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, l’un des deux LR du nouveau gouvernement, est candidat à un troisième mandat dans la première circonscription de l’Eure. Après son entrée, le secrétaire général des Républicains Bernard Accoyer a déclaré qu’il ne pouvait plus se réclamer des Républicains. Selon le Figaro, le parti devrait investir un nouveau candidat face à lui.
Annick Girardin, à Saint-Pierre-et-Miquelon
La ministre PRG des Outre-mer est candidate pour la troisième fois dans l’archipel d’Amérique du nord. Elle avait été élue dès le premier tour en 2012 avec plus de 65% des voix.