Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Christophe Castaner : « Valls et Hamon sont enfermés dans la conquête du PS et préparent déjà la suite »
Par Public Sénat
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Le député PS Christophe Castaner, qui a pris ses distances avec Solférino pour rejoindre Emmanuel Macron, était l’invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio mercredi matin.
Le député a été interrogé sur les questionnements de Manuel Valls sur Benoît Hamon et Emmanuel Macron. « J’ai écrit à Jean-Christophe Cambadélis pour lui dire que je ne pouvais plus être socialiste si on exigeait de moi que je soutienne Benoît Hamon. Je remarque que Manuel Valls a une cohérence proche de la mienne » affirme le député des Alpes-de-Haute-Provence, alors que l’ex-premier ministre a annoncé qu’il ne parrainerait pas le candidat PS, ni celui d’« En marche ! »
Sur un éventuel soutien de Manuel Valls avant le premier tour, « on ne souhaite rien, on ne demande rien. Emmanuel Macron parle directement avec les Français. Manuel Valls est un homme libre, il fera ce qu’il faut. Emmanuel Macron ne le sollicite pas, il appartient à Manuel de le décider » affirme Christophe Castaner. « Je crois que Manuel et Benoît sont enfermés aujourd’hui dans la conquête du PS et préparent déjà la suite. Ils ont intégré la logique de la défaite du candidat Hamon » ajoute-t-il.
« Nous ne voulons pas être le PS bis, l’UDI bis ou l’auberge de tous ceux qui ne se retrouvent pas dans François Fillon. Nous voulons être une force de proposition » affirme ce soutien d’« En marche ! »,
Il ajoute cependant que « les gens qui s’engagent sur le projet politique porté par Emmanuel Macron sont les bienvenus ».
Au sujet de l’enquête préliminaire ouverte sur des soupçons de favoritisme, complicité et recel de favoritisme autour de l'organisation d'un déplacement en janvier 2016 à Las Vegas d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, le député défend le candidat.
« Emmanuel Macron n’est pas du tout concerné par cette affaire » affirme Christophe Castaner. « Ça ne concerne pas Emmanuel Macron, ni son cabinet, qui n’ont donné aucune instruction et qui ne sont pas dans un rapport de hiérarchie sur Business France. Mais il faut faire la totale transparence, y compris sur Emmanuel Macron. Si on veut réhabiliter la politique aujourd’hui, il faut que tous les candidats soient exemplaires » ajoute le député.
Par ailleurs, au sujet de l’usage du cannabis, Christophe Castaner rappelle qu’Emmanuel Macron défend la contraventionnalisation. Alors que « 180.000 personnes » ont été contrôlées pour usage de cannabis l’an dernier, pour « in fine 20.000 rappels à la loi », il vaut mieux sanctionner l’usage « d’une amende de 100 euros » souligne-t-il. « Je préfère un système efficace qui n’embolise pas la procédure pour que les policiers soient dans la rue plutôt que derrière leur ordinateur ».