Climat : « C’est faire grève qui consiste à faire, plus que débattre » estime Andy Battentier, co-organisateur des marches pour le climat à Paris
Invité de l’émission « On va plus loin », Andy Battentier, co-organisateur des marches pour le climat à Paris, réagit à la proposition du ministre de l’Éducation nationale d’organiser dans les lycées, ce vendredi, des débats sur l’environnement.

Climat : « C’est faire grève qui consiste à faire, plus que débattre » estime Andy Battentier, co-organisateur des marches pour le climat à Paris

Invité de l’émission « On va plus loin », Andy Battentier, co-organisateur des marches pour le climat à Paris, réagit à la proposition du ministre de l’Éducation nationale d’organiser dans les lycées, ce vendredi, des débats sur l’environnement.
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Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale a annoncé en début de semaine, l’organisation de débats sur l’environnement, vendredi « dans tous les lycées », le jour de la « grève mondiale » des élèves.

« Ce n’est pas très malin de la part du ministre d’avoir fait ça » tacle le co-organisateur des marches pour le climat à Paris, Andy Battentier. « Il incite les jeunes Français à se désolidariser d’un mouvement de grève international. C’est très cavalier de sa part. Ensuite dans un deuxième temps, débattre ? Oui, ok. Pour faire quoi concrètement ? Qu’est-ce qu’il propose ? C’est quoi le cadre ? C’est quoi les objectifs ? On a vu ce que ça donnait le grand débat à la sauce du gouvernement, qui consiste en des séries de questions/réponses avec des ministres, le Président, des décideurs. Ou alors un QCM à choix restreints. Si c’est ça qu’il a à proposer aux jeunes, il aurait mieux fait de se retenir. »

Alors que Jean-Michel Blanquer assure que débattre dans les lycées « va encore plus loin que d’aller dans la rue », Andy Battentier n’est pas du même avis : C’est faire grève qui consiste à faire, plus que débattre. Parce que de toute façon, en faisant grève, vous ouvrez un espace dans lequel vous pouvez débattre. D’ailleurs, on fournit des outils pour ça. Son annonce nous a un peu incités à accélérer quelque chose que l’on avait dans les cartons. On met en place - ce sera sur le site parvis.eu - un tutoriel pour monter une agora de mobilisation, similaire à celle qu’on a faite le 27 janvier à Paris. »

Et il ajoute : « Il y a une chose dont il faut être conscient c’est que le changement climatique n’est pas un phénomène naturel. C’est un choix politique (…) On ne respecte pas les engagements du GIEC [Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat - NDLR], on ne respecte pas les accords de Paris. Et donc, on va dans le mur. Notamment par les choix politiques qui sont menés aujourd’hui par ce gouvernement. »

Ce jeudi, les quatre ONG à l’origine de la pétition « l’Affaire du siècle » vont déposer un recours contre l’État pour « inaction climatique » : « Aux Pays-Bas, cela a donné des résultats » considère Andy Battentier. « À voir, si le droit peut effectivement faire quelque chose sur cette question. En tout cas, cela va augmenter la pression, ça c’est sûr. Après, le problème est politique, de toute façon. Ce n’est pas une question de justice. Maintenant (…) le fait que l’État soit condamné pour non-respect des accords de Paris, comme il risque très fortement de l’être (…) c’est une très bonne chose. »

Une nouvelle marche pour le climat sera organisée dans toute la France, samedi 16 mars.

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité : 

OVPL. Environnement. Entretien avec Andy Battentier, co-organisateur des marches pour le climat à Paris (en intégralité)
06:56

 

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