Climat: De Rugy « ce n’est pas à des juges » de contraindre le gouvernement
Le ministre de l'Environnement François de Rugy estime mercredi que "ce n'est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre...

Climat: De Rugy « ce n’est pas à des juges » de contraindre le gouvernement

Le ministre de l'Environnement François de Rugy estime mercredi que "ce n'est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l'Environnement François de Rugy estime mercredi que "ce n'est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre une loi", se disant "agréablement surpris" par le succès de la pétition en soutien à un recours contre l'État pour inaction climatique (1,7 million de signatures).

"J'ai été agréablement surpris. Je suis heureux que les citoyens s'expriment pour lutter contre le dérèglement climatique. Il faut faire entendre la voix du climat. Sur ce sujet, le pire ennemi, c'est l'inertie", a assuré le ministre dans une interview accordée mercredi au Parisien.

"Les ONG sont dans leur rôle d'aiguillon de l'opinion, a-t-il ajouté. Mais ce n'est pas dans un tribunal qu'on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Ce n'est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre une loi, ce n'est pas le sens de nos institutions".

Aux Pays-Bas, toutefois, un tribunal, saisi par l'ONG Urgenda au nom de 900 citoyens, a ordonné en 2015 à l'État de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 25% d'ici à 2020. Le jugement a été confirmé en octobre par la Cour d'appel.

Le texte de la pétition, disponible sur le site laffairedusiecle.net, dépassait mercredi matin les 1,73 million de soutiens et vise 2 millions. L'initiative de Greenpeace, Oxfam, la Fondation pour la nature et l'Homme (FNH) et l'association Notre affaire à tous avait été rendue publique le 17 décembre.

Le même jour, les ONG avaient adressé une requête préalable au gouvernement, qui a deux mois pour répondre. Les ONG prévoient dans un second temps, en mars probablement, d'introduire un recours juridique devant le tribunal administratif de Paris, une première en France.

"Aucun d'entre nous ne s'attendait à un tel succès et aussi rapidement", avait reconnu la directrice d'Oxfam France, Cécile Duflot, auprès de l'AFP. Cette mobilisation montre que "les questions liées au réchauffement climatique et à la biodiversité sont au centre des préoccupations" des citoyens, s'était félicité la présidente de la FNH, Audrey Pulvar.

"Mon hypothèse est que le succès de cette pétition pour le climat est peut-être aussi une réplique aux mouvements des Gilets jaunes qui parlent parfois de l’écologie comme d’un problème", a avancé pour sa part le ministre.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Statement on national defence at National Assembly
6min

Politique

Budget : après la loi spéciale, la perspective du recours au 49-3 se dessine

Sébastien Lecornu a acté le recours à une loi spéciale, présentée ce soir en Conseil des ministres. Mais cette solution ne peut être que temporaire, a rappelé le Premier ministre aux représentants des groupes parlementaires qu’il a reçus ce lundi. L’équation impossible demeure : comment faire adopter un budget sans majorité et sans recourir au 49-3 ?

Le

Climat: De Rugy « ce n’est pas à des juges » de contraindre le gouvernement
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le