Marseille, avril 2017, sur le vieux port de la cité phocéenne, Jean-Luc Mélenchon déclame son discours. « C’est la tragédie antique grecque, au niveau physique, il maîtrise bien les choses, il est très à l’aise ».
Au lieu de se cacher derrière un pupitre, comme bon nombre de ses semblables, le politique va et vient sur scène. Une performance qui joue sur l’émotion et sur les effets de voix saluée par Jocelyn Muller, fondateur du cours de théâtre Studio Muller à Paris.
Paris, novembre 2017, invité de l’Émission Politique, le leader de la France Insoumise est amené à débattre avec Laurence Debray sur le Venezuela.
Encore une fois, l’émotion est perceptible mais cette fois, Jean-Luc Mélenchon se laisse déborder par cette dernière. « C’est un réel combat de boxe, il pointe tout du doigt [son agresseur, ses mots...] » explique le comédien et professeur Aurélien Rocher. Son débit de parole accéléré est également une façon « d’occuper le terrain ».
« Son seul moyen de s’en sortir, c’est avec des traits d’humour, par lesquels il convoque l’aide du public ».
Deux styles et toujours une attitude « explosive » pour affirmer sa stature de premier opposant.