Alors que la liste menée par Jordan Bardella (31.5%) devance de plus de 14 points la liste Renaissance, menée par Valérie Hayer (17%), selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour LCI, le Figaro et Sud-Radio, le parti de Marine Le Pen, mise désormais sur l’électorat âgé, traditionnellement très mobilisé pour les élections intermédiaires. Désormais deuxième force politique chez les plus de 65 ans (le RN conquiert 24% de cet électorat, 7 points de moins que Renaissance), la stratégie semble porter ses fruits. Décryptage avec le politologue Pascal Perrineau, professeur émérite à Sciences Po Paris et récent auteur de l’ouvrage Le Goût de la politique : Un observateur passionné de la Ve République, aux éditions Odile Jacob.
Comment les investissements d’avenir valorisent la recherche en France
Par Alexandre Poussart et Alicia Arpaïa
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On les appelle les SATT, les sociétés d’accélération de transfert de technologies. Ces structures, financées par une enveloppe de 857 millions d’euros issu du programme d’investissements d’avenir, sont chargées de valoriser les fruits de la recherche scientifique dans le monde de l’entreprise, soit par la création de start ups ou par des contrats entre les laboratoires de recherche et des entreprises.
1400 projets soutenus par ces sociétés
Le sénateur non-inscrit Philippe Adnot vient de publier un rapport sur ces sociétés de transfert de technologies. 14 SATT sont opérationnelles aujourd’hui sur le territoire. Elles soutenaient 1400 projets de transfert de technologies à la fin de l’année 2016. Sur l’enveloppe des investissements d’avenir de 857 millions d’euros, 450 millions d’euros ont déjà été versées à ces sociétés.
Une logique de rentabilité néfaste
Pour le sénateur Philippe Adnot, ces sociétés ne pourraient pas atteindre l’objectif qui leur est fixé : atteindre l’équilibre financier 10 ans après leur création. « Cet objectif de court-terme amène à se concentrer sur la rentabilité de cette valorisation de la recherche alors qu”il faut penser à long-terme. »
Le troisième volet des investissements d’avenir, une enveloppe de 200 millions d’euros votée dans la loi de finances 2017, ne sera versé qu’aux structures les plus performantes. « Que vont devenir les sociétés de transfert de technologies qui ne sont pas assez performantes ? », interroge le sénateur.