Politique
Issu des travaux d’une commission d’enquête, le Sénat examine, mercredi, une proposition de loi de lutte contre le blanchiment portée par la sénatrice, Nathalie Goulet (centriste) et le sénateur RDSE, Raphaël Daubet.
Le
Par Marion D'Hondt
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Nathalie Goulet, qui connaît bien la prison de Condé-sur-Sarthe, puisqu’elle s’y était rendue il y a un an, se dit « en colère ». Elle rappelle qu’ « il y a un an, les personnels pénitentiaires étaient en grève pour de meilleures conditions de travail et de sécurité ».
Nathalie Goulet alerte la ministre de la Justice : « Le personnel n’est pas assez formé et les détenus sont extrêmement dangereux. » Ainsi, considère-t-elle, « ce qui arrive n’est absolument pas surprenant », à la différence que « cette fois, la grève et les promesses ne suffiront pas ».
Elle poursuit, en déclarant que « la déradicalisation est un fiasco complet » et fait un point sur la situation du détenu : « Cette personne est convertie, il s’est radicalisé et a pris 28 ans pour avoir attaqué en mimant les attentats du Bataclan, c’est pathétique. »
Pour elle, dans les prisons de haute sécurité, « le compte n’y est pas, le système de prévention n’est pas en place ». Surtout, rappelle-t-elle, que « la radicalisation en prison a précédé Daech […] ça fait plus de vingt ans qu’on tire la sonnette d’alarme et rien n’est fait ».
De plus, cette attaque percute le sujet d’actualité du retour des djihadistes. Nathalie Goulet considère que, « s’ils sont incarcérés en France, ils vont ajouter de la perturbation à un système déjà très instable ». Ainsi, elle se déclare « très opposée à leur retour ».
Elle poursuit son argumentation : « Ils vont apparaître comme des héros et provoquer une surenchère parmi les détenus. » Selon elle, la pénitentiaire n’est « pas du tout en mesure de les accueillir ». Elle propose une « justice transitionnelle », en Irak ou en Syrie.
Sur la prison de Condé-sur-Sarthe, qui dépend de sa circonscription, la sénatrice réclame « plus de surveillants et des surveillants mieux formés ». Elle demande aussi de « revenir sur la réglementation européenne en matière de fouilles », afin de « protéger le personnel pénitentiaire ».
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