Conflit au Yémen: les députés Insoumis réclament une commission d’enquête

Conflit au Yémen: les députés Insoumis réclament une commission d’enquête

Le groupe des députés Insoumis plaide pour une commission d'enquête parlementaire sur "l'implication de la France" dans le...
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Le groupe des députés Insoumis plaide pour une commission d'enquête parlementaire sur "l'implication de la France" dans le conflit au Yémen, ont-ils indiqué mardi lors d'une conférence de presse, en présence d'un représentant d'ONG et d'un juriste engagés sur ce dossier.

Le député Alexis Corbière a expliqué avoir déposé une proposition de résolution en ce sens, afin qu'un "débat public puisse s'ouvrir sur ce conflit qui passe trop souvent en dehors des radars", et pour "mesurer" l'implication de la France.

Son groupe a toutefois déjà fait usage de son "droit de tirage" (une fois par session ordinaire) pour la création d'une telle commission.

M. Corbière s'exprimait notamment aux côtés du juriste canadien Daniel Turp, qui a travaillé sur la légalité des ventes d'armes, et du président de l'Association Action Sécurité Ethique Républicaines (ASER) Benoît Muracciole, qui réclame la suspension des transferts d'armes envers les pays membres de la coalition emmenée par l'Arabie saoudite, qui intervient dans la guerre au Yémen.

La proposition de commission d'enquête porte notamment sur "le respect des engagements internationaux de la France au regard de son soutien aux belligérants du conflit au Yémen en termes d’autorisations d’exportations d'armes".

"La France est le 3e fournisseur d'armes à l'Arabie saoudite" et "les exportations d'armes font de notre pays une forme de complice", a estimé M. Corbière. Son collègue Bastien Lachaud a souligné que cette demande de commission survient après plusieurs interventions parlementaires infructueuses "qui visaient à faire cesser ces ventes d'armes", notamment par voie d'amendements, et des appels d'ONG.

Depuis 2015, le conflit au Yémen a provoqué ce que l'ONU décrit comme la pire crise humanitaire du monde. Selon l'Organisation mondiale de la santé, quelque 10.000 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées et plus de 60.000 blessées dans les combats depuis cette date. Des ONG estiment que le nombre de morts est largement supérieur, certaines citant un bilan cinq fois supérieur.

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