Le premier débat, organisé par LCI et Le Figaro, entre les candidats à l’investiture LR, a lieu ce lundi soir à 20h45. Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti Philippe Juvin et Valérie Pécresse auront la lourde tâche d’arriver à se différencier sans se déchirer pour que le futur vainqueur du congrès se lance dans la campagne présidentielle dans de bonnes conditions le 4 décembre prochain.
Congrès LR : l’heure du débat
Le premier débat, organisé par LCI et Le Figaro, entre les candidats à l’investiture LR, a lieu ce lundi soir à 20h45. Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti Philippe Juvin et Valérie Pécresse auront la lourde tâche d’arriver à se différencier sans se déchirer pour que le futur vainqueur du congrès se lance dans la campagne présidentielle dans de bonnes conditions le 4 décembre prochain.
Enfin. Enfin, les Républicains vont pouvoir rentrer dans le vif du sujet. Après ces derniers mois rythmés par des demandes de primaires, de congrès fermé, ouvert, semi-ouvert, ou encore par de grandes enquêtes d’opinion censées dégager un candidat naturel, tout le monde est finalement sur la ligne de départ. Jeudi 4 novembre dernier, Philippe Bas, chargé du « contrôle de la sincérité des résultats », a validé les parrainages des 5 candidats à l’investiture LR ayant satisfait les conditions pour être candidat au congrès du 1er au 4 décembre prochain. Ce lundi 8 novembre à 20h45 se tiendra le premier débat télévisé organisé par LCI et Le Figaro mettant aux prises Éric Ciotti, Philippe Juvin, Michel Barnier, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, dans l’ordre dans lequel ils commenceront à s’exprimer selon le tirage au sort effectué.
D’après Le Figaro, les candidats auront une minute pour détailler leurs premiers jours en tant que Président de la République, dans cet ordre de passage. Ensuite, Ruth Elkrief et David Pujadas animeront un débat qui abordera quatre thèmes : l’économie, l’immigration, la réparation d’une société fracturée et la place de la France dans l’Europe et dans le monde. L’enjeu est toujours le même pour ces débats internes à une famille politique, peu importe que l’on soit dans une primaire ou un congrès : arriver à se différencier sans laver son linge sale en famille, sans que « ce soit la boucherie », selon les mots d’Aurélien Pradié. C’est encore plus vrai pour une droite française qui a l’habitude des déchirements internes, que ce soit du temps du duel Chirac / Balladur, des tensions entre François Fillon et Nicolas Sarkozy ou même plus récemment lors d’une primaire de 2016 qui avait été pour le moins disputée et n’avait pas vraiment rassemblé la droite et le centre derrière François Fillon.
Qui sera le Fillon de 2021 ?
L’état-major de LR se montre confiant à cet égard. Christian Jacob, ou encore Gérard Larcher hier sur le plateau d’Europe 1, l’ont répété : ces débats seront le moment pour la droite d’afficher son unité. Les candidats multiplient eux aussi les déclarations de bonnes intentions. Xavier Bertrand a intimé à « ceux qui s’attendent à une foire d’empoigne » de « changer de chaîne lundi soir », tandis que Michel Barnier assure ne pas « faire campagne contre les autres. »
>> Voir la chronique de notre journaliste parlementaire, Alexandre Poussart, sur les enjeux de ce premier débat :
Toujours est-il que les 5 candidats doivent utiliser le débat télévisé de ce lundi 8 novembre, ainsi que les trois suivants, pour convaincre quelque 100 000 adhérents de les choisir lors du vote en ligne à deux tours qui se déroulera entre le 1er et le 4 décembre prochain. Or le précédent de la primaire ouverte de 2016, qui avait rassemblé plus de 4 millions d’électeurs, montre bien qu’un électorat aussi politisé – a fortiori dans le cas d’un congrès – est très volatil et peut faire émerger un candidat qui n’est pas toujours le plus attendu. Toutes les équipes de campagne ont probablement en tête la trajectoire de François Fillon en 2016 et espèrent refaire le coup. Mais pour ce faire, il faut arriver à imprimer et donc nécessairement à cliver, ce qui peut rendre les débats un peu musclés. La ligne de crête sur laquelle s’engage LR est donc fine, d’autant plus qu’il va falloir l’arpenter un certain temps, puisque trois autres débats opposeront les prétendants à l’investiture le 14 novembre sur RMC / BFM, le 21 sur CNews/Europe 1 et le 30 sur France 2. À voir si les LR arriveront à convaincre sans se déchirer. Début de réponse ce soir à 20h45.
Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.
Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…
Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.
Après avoir reçu les différents partis politiques du socle commun la semaine dernière, Sébastien Lecornu s’est entretenu ce lundi avec Sophie Binet. La secrétaire générale de la CGT lui a présenté ses exigences.