Constitution : « Nous avons matière à travailler » avec Gérard Larcher, se « félicite » François de Rugy

Constitution : « Nous avons matière à travailler » avec Gérard Larcher, se « félicite » François de Rugy

Le président LREM de l’Assemblée nationale accueille bien l’état d’esprit exprimé aujourd’hui par son homologue du Sénat, qui a présenté les propositions des sénateurs sur la réforme de la Constitution.
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Il n’a pas attendu pour donner sa réaction. A l’occasion d’une conférence de presse, le président LREM de l’Assemblée nationale, François de Rugy, a réagi aux propositions formulées un peu plus tôt par Gérard Larcher sur la réforme constitutionnelle. Les députés avaient rendu leur rapport en décembre et celui du Sénat était attendu. Le président du Sénat a rappelé fermement ses lignes rouges, sans totalement fermer la porte aux négociations avec Emmanuel Macron. Ce qu’apprécie son homologue de l’Assemblée.

« Nous sommes portés par le résultat des élections présidentielles et législatives. Un choix clair des Français. On ne peut pas dire que le débat n’a pas eu lieu, que ces propositions n’étaient pas connues, bien au contraire. Donc c’est notre légitimité » a d’abord rappelé François de Rugy. Avant d’ajouter : « Par ailleurs, je note que le Sénat et son président ne sont pas dans une logique d’obstruction, ne sont pas dans une logique d’opposition systématique. Je m’en félicite. (…) Donc je crois que nous avons matière à travailler ». Le député de Loire-Atlantique laisse ainsi la porte ouverte à la négociation et à la recherche de « convergence », comme le dit Gérard Larcher.

Patriat : « Un député, un sénateur par département, c’est acquis »

Côté Sénat, le président du groupe LREM du Sénat, François Patriat, qui était membre du groupe de travail de la Haute assemblée, souligne que « dans 9 cas sur 10, nous avons trouvé un accord ». « Le président du Sénat est dans son rôle quand il dit qu’il ne peut y avoir qu’une seule lecture après une CMP » salue-t-il par exemple. « Gérard Larcher est habile, a une volonté conciliatrice et en même temps, il fixe des lignes rouges », a ajouté François Patriat sur Public Sénat.

Patriat : « Un député, un sénateur par département, c’est acquis »
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François Patriat est cependant confiant sur certains points, comme l’exigence de Gérard Larcher d’avoir a minima encore un sénateur par département : « Un député, un sénateur par département, personne n’a pensé qu’il n’y aurait pas ça. (…) C’est acquis ». Mais « sur la réduction du nombre de parlementaire et le non-cumul dans le temps, je ne pense pas que ce sera possible », tempère-t-il. Il pense qu’Emmanuel Macron ne voudra « pas revenir en arrière » sur ces points. Au fond, il doute de la volonté de Gérard Larcher de trouver un compromis : « Vous dire s’il souhaite vraiment un accord ? Je n’en suis pas convaincu ».

Le président LR de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas, souligne lui que « Gérard Larcher est ouvert au dialogue. Il n’a pas opposé une fin de non-recevoir ». Il remarque qu’un effort réciproque est nécessaire : « On ne peut pas dialoguer s’il n’y a pas de position d’entente de part et d’autre ». « Ce sont dans des échanges que naît un compromis », ajoute Hervé Marseille, président du groupe Union centriste, « confiant » sur les discussions.

« L’aspect populiste » de la réduction du nombre de parlementaires

Côté PS, Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice de Paris, rappelle que son parti est « favorable à la limitation du cumul dans le temps ». Elle souligne en revanche « l’aspect populiste » de la réduction du nombre de parlementaires. « Je n’ai pas entendu un seul argument qui explique le pourquoi. (…) C’est à la mode ».

Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire, remarque que « la question du septennat est un sujet qui n’est pas du tout abordé ». Il ajoute que « sur la société, il y a également plein de sujets : numérisation de la société, consultations citoyennes nouvelles. (…) Il ne faut pas qu’on reste étriqués sur la question parlementaire. (…) Le travail de Gérard Larcher est intéressant mais il faut le déborder sur la question exécutive et sur la question citoyenne ».

Le sénateur PS Jérôme Durain sur le projet de révision constitutionnelle
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