Contrôle des chômeurs: Bergé (LREM) assume des sanctions plus dures dans une “logique de justice”

Contrôle des chômeurs: Bergé (LREM) assume des sanctions plus dures dans une “logique de justice”

La porte-parole des députés LREM Aurore Bergé a assumé mercredi des sanctions plus dures pour les chômeurs en cas de manquement à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La porte-parole des députés LREM Aurore Bergé a assumé mercredi des sanctions plus dures pour les chômeurs en cas de manquement à leurs obligations au nom d'une "logique de justice".

Certaines sanctions prévues sont plus dures que ce qu'avait initialement annoncé le gouvernement, d'après un décret publié dimanche au Journal officiel, dans le prolongement du volet "contrôle des chômeurs" de la réforme "avenir professionnel" adopté dans son principe cet été par le Parlement.

"C'est fait tout simplement dans une logique qui est une logique de justice", a plaidé la députée des Yvelines sur Cnews, en défendant un "équilibre entre des droits supplémentaires", par exemple en matière de formation, et des "devoirs supplémentaires, recherche d'emploi notamment".

"A partir du moment où vous ne venez pas à votre rendez-vous avec Pôle emploi et donc que vous n'êtes pas dans une recherche active d'emploi et que vous ne respectez pas quelque part le contrat que vous passez avec la société, avec les Français, c'est logique qu'il puisse y avoir des sanctions", a-t-elle estimé.

En mars dernier, le ministère du Travail avait annoncé de nouvelles sanctions, certaines allégées, d'autres alourdies, pour les chômeurs.

Le fait de ne pas se rendre à un rendez-vous avec un conseiller, par exemple, devait être sanctionné de 15 jours de radiation des listes au lieu des deux mois actuellement en vigueur. Finalement, ce sera un mois de radiation selon le texte du décret, deux mois au bout de deux manquements et quatre mois au "troisième manquement" constaté.

S'agissant des sanctions concernant l'insuffisance de recherche d'emploi (refus à deux reprises de deux offres raisonnables d'emploi par exemple), le gouvernement avait évoqué des sanctions graduelles: suspension de l'allocation d'un mois la première fois, de deux mois la deuxième fois et quatre mois la troisième fois. Il avait alors précisé que l'allocation serait amputée à partir de la deuxième fois.

D'après le décret, l'allocation est "supprimée" dès le premier manquement et non "suspendue", ce qui permettait de conserver ses droits.

Aurore Bergé a fait valoir que sur la formation professionnelle, le gouvernement "a mis le paquet", avec "un million de chômeurs de longue durée qui vont bénéficier d'une formation".

"Les sanctions beaucoup plus dures, ça doit s'accompagner de propositions d'emplois plus importantes et d'accompagnement plus importantes", a plaidé pour sa part le député LREM Aurélien Taché, corapporteur de la loi "avenir professionnel", sur France Inter.

"J'ai toujours dit quand j'étais rapporteur de cette loi que je n'étais pas du tout pour qu'on traque les chômeurs" car "quand ils n'ont pas de travail, c'est la plupart du temps tout simplement parce qu'ils n'en trouvent pas", a-t-il souligné.

Dans la même thématique

ILLUSTRATION : Carte Electorale
4min

Politique

Elections européennes 2024 : comment se déroule le scrutin ?

Tous les citoyens des pays de l’Union Européenne ne votent pas au même moment. Du 6 au 9 juin, ils se rendront aux urnes pour élire 720 députés au Parlement européen. Public Sénat vous explique tout sur ce scrutin, essentiel pour l’avenir de l’Europe.

Le

Belgium Europe Migration
7min

Politique

Parlement européen : quels sont les grands textes adoptés depuis 2019 ?

Entre le Covid et la guerre en Ukraine, la mandature 2019-2024 a dû subir et réagir à de grands bouleversements. Pacte vert, plan de relance, sanctions à l’égard de la Russie ou encore soutien à l’Ukraine… A l’aube du renouvellement du Parlement européen, retour sur les grands dossiers adoptés ces 5 dernières années au Parlement européen.

Le

FRANCE–EUROPEAN PARLIAMENT-ELECTION
14min

Politique

Européennes 2024 : tout savoir sur les « petites » listes

A côté des grosses machines électorales, elles existent difficilement dans les médias traditionnels, misant plutôt sur les réseaux sociaux. Entre une flopée de listes écologistes, des listes souverainistes et des micros partis, tour d’horizon de ces listes qui devraient avoir le plus grand mal à avoir des eurodéputés, mais dont la présence est loin d’être neutre pour le scrutin du 9 juin.

Le