Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Corbière (LFI) qualifie Braun-Pivet (LREM) de “Benalla de l’Assemblée”
Par Public Sénat
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Le député LFI Alexis Corbière a qualifié vendredi de "Benalla de l'Assemblée nationale" la corapporteur LREM de la commission d'enquête sur cette affaire, Yaël Braun-Pivet, jugeant qu'elle "protège le président".
Alexandre Benalla "voulait réorganiser les services de sécurité du président pour les avoir à sa main, moi l'Etat Macron, je n’en veux pas", a déclaré M. Corbière sur BFMTV.
"La présidente de la commission (des Lois, dotée des prérogatives d'une commission d'enquête sur l'affaire Benalla), Yaël Braun-Pivet, c’est la Benalla de l’Assemblée nationale", a-t-il lancé. "Elle protège le président et elle dit maintenant +on arrête, c’est fini, on ne peut plus auditionner+".
L'autre corapporteur LR de la commission d'enquête, Guillaume Larrivé, s'est dit jeudi "contraint de suspendre sa participation à ce qui n'est devenu hélas qu'une parodie", entraînant derrière lui le reste de l'opposition. La majorité avait refusé d'accéder à la liste d'auditions demandée par M. Larrivé, notamment "toute la chaîne hiérarchique" de l'Elysée, jusqu'au secrétaire général Alexis Kohler, et du ministère de l'Intérieur.
"Nous ne sommes aux ordres de personne", avait alors répondu Mme Braun-Pivet, rappelant que la commission n'aurait pu se créer sans l'accord de la majorité.
"Il faut que ces gens-là, je parle de mes collègues deputés d'En Marche, s'aperçoivent que le Parlement, ce n'est pas une réunion d'En Marche, ce n'est pas eux qui décident de tout", a insisté M. Corbière. "C'est l'Etat Macron, ils ne supportent pas les oppositions".
"Ne laissez pas les pouvoirs sur un seul homme qui ne rend pas de comptes aux peuples", a-t-il exhorté, défendant l'idée d'une VIe République promue par le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.