Coronavirus: Bayrou met les « ratés » français sur le compte d’un Etat trop centralisé
François Bayrou, président du MoDem et soutien d'Emmanuel Macron, a mis dimanche les "ratés" et "manquements" de la France dans...

Coronavirus: Bayrou met les « ratés » français sur le compte d’un Etat trop centralisé

François Bayrou, président du MoDem et soutien d'Emmanuel Macron, a mis dimanche les "ratés" et "manquements" de la France dans...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

François Bayrou, président du MoDem et soutien d'Emmanuel Macron, a mis dimanche les "ratés" et "manquements" de la France dans la gestion de la crise du coronavirus sur le compte d'un Etat trop centralisé, empêchant "souplesse" et "anticipation".

"Est-ce qu'on était prêts ? Non. Est-ce qu'il y a eu des manquements et des ratés ? Oui, notamment sur les masques et les tests", a souligné le maire de Pau dans le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, dénonçant "un problème d'organisation de la société française qui se tourne perpétuellement vers l'Etat centralisé".

En Allemagne, Etat fédéral, "l'impact de l'épidémie est plus faible" parce qu'il y a eu "une anticipation plus grande" mais des "initiatives locales, régionales, des villes".

"L'Etat n'a pas la faculté de prévoir ce qui est inédit et ne favorise pas les initiatives qui sont toujours dérangeantes, hors normes. S'il y a une chose qu'on doit retenir de cette crise, c'est que les réseaux d'initiative locales sont plus efficaces pour répondre à l'imprévisible", a insisté le patron du parti centriste.

Concernant le déconfinement, M. Bayrou estime que la date du 11 mai est "une date raisonnable" car "on ne peut pas laisser un peuple enfermé pendant des mois".

Il faudra, selon lui, rendre le masque obligatoire dans les transports en commun, notamment dans les grandes agglomérations. Lui-même en a commandé 500.000 pour sa ville et son agglomération. M. Bayrou a applaudi la décision du chef de l'Etat de ne pas confiner les séniors au-delà du 11 mai car "ça aurait été une faute".

Alors que le monde traverse la "crise la plus importante depuis deux siècles", le président du MoDem craint une "crise sociale" d'envergure en France. Et "il faut se préparer à ce risque" à travers un "état d'esprit non partisan qui écarte la guerre entre formations politiques".

Pour autant, il ne croit pas à un gouvernement d'union nationale. "J'ai toujours défendu l'idée que dans les circonstances graves l'union nationale était l'une des réponses, mais ce n'est pas pour moi l'addition des partis qui sont en désaccord sur tout. Je suis même certain que si on la proposait les formations politiques en question la refuseraient", car "chacun retrouve dans cette crise ses obsessions personnelles, les nationalistes pensent qu'il faut faire du national, les écologistes pensent qu'on ne fait pas assez d'écologie..."

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

Coronavirus: Bayrou met les « ratés » français sur le compte d’un Etat trop centralisé
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le