Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Coronavirus: le bac « va forcément connaître certaines évolutions » affirme Jean-Michel Blanquer
Par Public Sénat
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« Toute la France voit le travail des professeurs qui est un travail remarquable (…) C’est, en plus, un investissement et un engagement personnalisé » a d’abord salué le ministre de l’Éducation nationale au sujet de l’ensemble du personnel enseignant qui dispense depuis plus d’une semaine des cours en ligne.
L’épreuve du baccalauréat prévu le 17 juin « va forcément connaître certaines évolutions, soit de date, soit de contenu » a-t-il souligné avant de préciser : « Mon premier critère, c’est de garantir aux élèves qu’ils pourront avoir un baccalauréat cette année (…) et de faire en sorte que le niveau général soit bon dans notre pays ».
« Chaque élève dépend de son environnement familial »
« C’est tout à fait juste de dire qu’une telle période peut accentuer les inégalités. Puisque chaque élève dépend de son environnement familial. Donc c’est à nous, Éducation nationale, de nous efforcer de compenser ses inégalités » a-t-il poursuivi.
Pour ce faire, Jean-Michel Blanquer annonce des « efforts spécifiques pour venir en aide aux élèves les plus en difficulté pendant la période de crise et après la période de crise ». Le ministre explique avoir demandé à ce que ces familles soient contactées « au moins une fois par semaine, si possible plus, pour les familles les plus en difficulté ». Sont concernés, les élèves en zone d’éducation prioritaire, les élèves en milieu rural éloigné ou les élèves en lycée professionnel.
Jean-Michel Blanquer a également annoncé « des modules de soutien scolaire » « à la fin du mois d’août » pour ceux qui auront pris du retard.
En ce qui concerne la fracture numérique, Jean-Michel Blanquer assure que la priorité est d’abord de fournir du matériel informatique à ceux qui en manquent. Les collectivités locales ou des associations comme Emmaüs sont sollicités.
Reprise des cours au 4 mai ? « C’est une hypothèse »
Il y a quelques jours, Jean-Michel Blanquer avait prévu une reprise des cours au 4 mai. « On ne peut pas en être certain, c’est une hypothèse. Ça dépendra du pic de l’épidémie » a-t-il précisé.