Coronavirus: pour Larcher, la crise a été gérée “par l’approximation”

Coronavirus: pour Larcher, la crise a été gérée “par l’approximation”

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a estimé dimanche que "la pénurie, le manque de masques et de tests" ont été "gérés par l...
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Le président du Sénat, Gérard Larcher, a estimé dimanche que "la pénurie, le manque de masques et de tests" ont été "gérés par l'approximation", et a reproché "les prises de paroles incessantes et contradictoires" de l'exécutif dans la crise du coronavirus.

"On a géré la pénurie, le manque de masques et de tests par l’approximation et parfois par l'omission", a considéré le président de la Chambre haute dans un entretien au JDD.

"Les Français pensent qu’on ne leur a pas dit la vérité. On ne pouvait pas leur dire que le port du masque était inutile. On ne pouvait pas leur dire que le dépistage massif n’était pas indispensable. Certes, il est toujours facile de jeter la pierre, mais je crains que cette confusion ait un peu plus contribué à une société de défiance vis-à-vis de la parole publique, y compris scientifique", a-t-il poursuivi.

Selon l'élu LR, "les prises de paroles incessantes et contradictoires troublent les Français".

M. Larcher a en outre indiqué avoir "demandé au président de la République qu’il y ait un débat global sur le déconfinement", qui doit avoir lieu "au plus tard le 5 mai".

Le Premier ministre, Édouard Philippe, doit présenter mardi à 15H00 devant l'Assemblée nationale "la stratégie nationale du plan de déconfinement", a annoncé samedi soir Matignon à l'AFP.

Gérard Larcher fait encore valoir trois exigences: "progressivité, territorialisation et réactivité".

"La réponse ne peut être que dans la différenciation. Si elle est la même partout, le risque d’échec est majeur. La gestion doit être déconcentrée : les préfets doivent avoir autorité sur tous les services de l'Etat. Elle doit aussi être décentralisée. Sans les régions, on ne sait pas relancer l’économie, gérer les transports et les lycées", estime le président du Sénat.

A propos du "traçage", Gérard Larcher se dit "pragmatique": "Pourquoi pas ? Mais si nous n'avons ni masques ni tests, il ne nous protègera pas du Covid-19", a-t-il fait observer.

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