Covid-19 : « Nous n’avons rien à cacher », assure Jean Castex

Covid-19 : « Nous n’avons rien à cacher », assure Jean Castex

Pris à partie par les sénateurs lors des questions au gouvernement, concernant la gestion de la crise sanitaire par l’exécutif, le premier ministre a défendu une politique transparente menée par le gouvernement.
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L’heure est venue de rendre des comptes. Un an après l’annonce du premier confinement dû à l’épidémie de covid-19, le gouvernement défend bec et ongles sa gestion de la crise sanitaire, devant un Parlement parfois sceptique. Ce mercredi, à l’occasion de la séance hebdomadaire des questions d’actualité au gouvernement, les présidents des groupes socialistes et communistes, Patrick Kanner et Eliane Assassi, ont pris à partie le premier ministre sur le sujet. « D’urgence en urgence, la démocratie est déstabilisée et nos libertés écornées », pointe du doigt le chef de file des sénateurs socialistes, alors que le gouvernement s’apprête à annoncer de nouvelles mesures restrictives, en Île-de-France notamment. « Il faut organiser la prise de décisions de manière transparente et démocratique », réclame Patrick Kanner, faisant référence au fonctionnement qu’il juge cloisonné du Conseil de défense et à son rôle clé dans la prise de décisions du gouvernement.

« Je revendique devant la Haute assemblée la parfaite transparente des décisions de l’exécutif et de cette crise devant le Parlement et le peuple français », rétorque Jean Castex. « Le peuple Français dispose de l’ensemble des éléments, y compris pour se faire sa propre opinion. Nous respectons scrupuleusement les règles d’évolution des pouvoirs et compétences applicables dans la gestion d’une crise sanitaire. C’est ce que nous faisons par divers canaux y compris par la création d’un comité de liaison par l’exécutif et les présidents de groupe parlementaires qui se réunira cet après-midi. Nous n’avons rien à cacher, tout à gagner par la transparence surtout dans cette expérience collective que traverse notre pays. »

Jean Castex hué par les sénateurs sur le Ségur de la Santé

« Vous ne m’avez pas convaincu et le silence du maître du temps perdu devient assourdissant », répond Patrick Kanner, en écho aux propos de la sénatrice Eliane Assassi, qui demande un « changement radical de politique de santé publique, rompant avec les lois du marché ». Alors que la vague épidémique est en phase de submerger les hôpitaux de plusieurs régions, la chef de file des sénateurs communiste attire l’attention du gouvernement sur la nécessité d’une évolution du modèle de gestion du système de santé. « Le gouvernement a réalisé des progrès sur ce registre », lui répond Jean Castex. « Il y a les questions structurelles sur la manière de réarmer notre système de santé, et des enseignements ont été tirés de cette crise avec le Ségur de la Santé », ajoute-t-il, sous les huées de la gauche de l’assemblée. Et de conclure : « 9 milliards et demi d’euros, c’est ce que ce plan contient. Comment pouvez-vous dire qu’il n’y a rien dedans ? ».

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