Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Covid-19 : vers une fermeture des écoles pendant un mois
Par Steve Jourdin, avec François Vignal
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Ça se précise. Selon plusieurs sources ministérielles et parlementaires, Emmanuel Macron annoncerait ce soir la fermeture des écoles pour un mois. Dans le détail, il s’agirait d’une semaine de cours à distance puis de trois semaines de vacances, soit des vacances de printemps allongées d’une semaine. Une manière de freiner davantage la circulation du virus, alors que les cas de covid-19 se multiplient chez les enfants et les adolescents et que le nombre de classes fermées augmente vite.
Cette fermeture concernerait l’ensemble des écoles du pays et pas seulement celles des départements touchés par les mesures de restriction renforcées. Il faut néanmoins rester prudent jusqu’au bout. Du côté de l’exécutif, on ne confirme pas pour le moment. Il faut attendre l’allocution d’Emmanuel Macron ce soir à 20 heures.
« C’est une chance pour la France d’avoir eu ses écoles ouvertes de septembre jusqu’à aujourd’hui » a déclaré le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ce mercredi lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat. Tout est dans le « jusqu’à aujourd’hui ». Dès la semaine dernière, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, puis d’autres élus et parlementaires, avaient lancé l’idée d’avancer les vacances ou de les prolonger de deux semaines.
« Ça va être un gros problème pour les familles »
« On nous dit que les écoles vont fermer, ça va être un gros problème pour les familles » a réagi sur Public Sénat Hervé Marseille, président du groupe Union centriste du Sénat, qui estime qu’il n’est « pas normal qu’un homme décide seul dans son Palais, de ce qu’il faut faire ou ne pas faire », et « demain, on va demander notre avis », lors d’un débat au Parlement sur la situation sanitaire, « ça n’a ni queue, ni tête ».
Une méthode qui ne plaît pas non plus à Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat. « Une fois de plus, on apprend les décisions à la télévision et on nous demande après de les ratifier » a-t-il souligné lors d’une conférence de presse au Sénat, « ce n’est pas ça la démocratie, ce n’est pas ça la vie parlementaire ».