Croissance: « Extrêmement difficile » d’atteindre l’objectif 2018, selon Sapin
L'ex-ministre des Finances PS Michel Sapin a estimé jeudi qu'il serait "extrêmement difficile" pour la France d'atteindre son...

Croissance: « Extrêmement difficile » d’atteindre l’objectif 2018, selon Sapin

L'ex-ministre des Finances PS Michel Sapin a estimé jeudi qu'il serait "extrêmement difficile" pour la France d'atteindre son...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ex-ministre des Finances PS Michel Sapin a estimé jeudi qu'il serait "extrêmement difficile" pour la France d'atteindre son objectif de 1,8% de croissance en 2018, victime de "mauvaises décisions" du gouvernement, qui maintient le cap malgré tout.

"Prévoir l'avenir c'est ce qu'il y a de plus difficile au monde, mais 1,8%, dans les conditions actuelles, ça me paraît extrêmement difficile car il y a eu un ralentissement très puissant de la croissance française" au premier semestre 2018 sur un an, a-t-il déclaré sur France 2.

Le gouvernement "a mis un coup d'arrêt à la croissance" en prenant "des décisions qui ont été mauvaises pour (elle)", comme la hausse de la CSG, qui n'a pas été compensée pour les retraités, a-t-il noté, en évoquant aussi la baisse des aides au logement, au moment où celui-ci "cal(ait)", et la diminution des crédits à l'emploi, au moment où le chômage avait baissé.

Mais "le coeur du sujet, c'est ces 7 milliards d'euros qu'on a accordés aux +premiers de cordée+. Ils sont où ces premiers de cordée ? Est-ce qu'ils ont investi plus ? Non, (l'investissement) a baissé. Est-ce qu'ils ont consommé plus ? Quand vous avez quelques milliers de personnes qui consomment plus, ça ne vous fait pas une grosse consommation" supplémentaire, a-t-il noté. Donc "c'est un cadeau qui ne sert à rien du point de vue économique contrairement à ce qui a été décrit".

Avec cette mesure, "l'aide aux entreprises a baissé, l'aide aux gros contribuables français a augmenté, et c'est ça qui est aujourd'hui la cause du problème du déséquilibre" budgétaire, a précisé l'ancien ministre socialiste sur LCI.

"On peut faire des erreurs", et "il vaut mieux les reconnaître pour pouvoir ensuite les corriger", mais "là, rien, c'est comme si rien ne s'était passé", a-t-il remarqué sur France 2, jugeant cela "étonnant".

Il faut maintenant attendre une baisse des recettes fiscales en 2018 et 2019 dans la foulée du ralentissement de la croissance, et le gouvernement n'a donc plus qu'une solution pour atteindre ses objectifs en termes de réduction du déficit public: "faire des économies", a-t-il estimé.

Interrogé par ailleurs sur la proposition du député LREM Aurélien Taché d'appliquer une dégressivité aux allocations chômage perçues par les cadres aux hauts revenus, il a estimé que cela "ne résoudr(ait) rien en termes de déséquilibre" du financement du régime d'assurance-chômage. Car "si vous baissez les indemnités de ceux qui cotisent le plus, il faut aussi baisser (leurs) cotisations", importantes, et les finances de l'assurance-chômage seraient alors "perdantes", a-t-il expliqué sur LCI.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Croissance: « Extrêmement difficile » d’atteindre l’objectif 2018, selon Sapin
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le