Damien Abad se met en retrait de LR : « Il a fait un choix politique, il l’assume », commente Philippe Juvin

Damien Abad se met en retrait de LR : « Il a fait un choix politique, il l’assume », commente Philippe Juvin

Invité de notre matinale, Philippe Juvin a commenté le départ de LR de Damien Abad, le président du groupe à l’Assemblée nationale. Il avait défendu avec ce dernier, lors d’un comité stratégique, la possibilité d’un rassemblement entre la droite et la majorité présidentielle pour les législatives.
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« Je décide aujourd’hui de quitter ma fonction de président du groupe LR à l’Assemblée », a annoncé Damien Abad dans un entretien au Figaro publié jeudi soir. Le député de l’Ain indique également se mettre en retrait de son parti, mettant ainsi fin à un feuilleton politique qui dure depuis le second tour de la présidentielle, l’élu étant accusé par plusieurs figures de son parti, comme Gilles Platret ou Aurélien Pradié, de préparer un ralliement à la majorité, voire de négocier une entrée au gouvernement. Sur ce point, le suspense devrait être rapidement levé, puisque la composition du prochain gouvernement est attendue ce vendredi après-midi.

« Je pense qu’il a bien fait de clarifier les choses. Il a fait un choix politique, il l’assume », a commenté Philippe Juvin, le maire Les Républicains de La Garenne-Colombes, qui était invité vendredi de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat. « Toute personne qui quitte un parti affaiblit le parti qu’elle quitte », observe l’édile qui, comme Damien Abad, s’est opposé à la ligne d’indépendance adoptée par les instances dirigeantes de LR pour les législatives. « J’ai eu au sein du comité stratégique une position similaire à la sienne. Je crois que, dans une situation d’extrême crise, les partis de gouvernement doivent trouver des accords entre eux. Maintenant je fais un choix différent, je reste aux Républicains », explique cet anesthésiste.

« Je rêve d’un système à l’allemande où la droite et la gauche se mettent autour de la table »

Lui-même reconnaît avoir été contacté par des membres de la majorité. « On me l’a proposé, j’ai eu des appels », explique-t-il, tout en indiquant préférer un accord de gouvernement aux débauchages individuels. « Je rêve d’un système à l’allemande où la droite et la gauche se mettent autour de la table et rédigent ensemble un programme de gouvernement, ce qui peut prendre des semaines. C’est quelque chose que l’on ne sait pas faire en France et je le regrette », explique Philippe Juvin dont la position reste « très minoritaire » au sein du parti.

La principale force d’opposition

Il n’imagine pas qu’Emmanuel Macron ne puisse pas avoir de majorité à l’issue du scrutin des 12 et 19 juin prochains, rappelant que sous la Ve République, les élections législatives qui se sont tenues après la présidentielle ont toujours conforté le chef de l’Etat (ré) élu. « Lors de cette élection législative ce qui va compter, ça n’est pas de savoir qui va gagner, on sait que ce sera la majorité présidentielle, c’est qui arrive numéro 2 », pointe Philippe Juvin.

« Le plus grand parti d’opposition a des pouvoirs extrêmement importants à l’Assemblée nationale, en particulier la présidence de la commission des Finances. Est-ce que vous imaginez un seul instant la présidence de la Commission des Finances aux insoumis ? », s’alarme notre invité, alors que les dernières enquêtes d’opinion donnent un léger avantage à la NUPES, le rassemblement de gauche qui s’est mis en place autour du parti de Jean-Luc Mélenchon.

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